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RDC : l’ONU accorde 3 millions USD pour la réhabilitation du Parc national de Kahuzi-Biega

Le Ministre d’État et Ministre du Plan, Christian Mwando et le Fonds pour la Consolidation de la Paix des Nations Unies ont procédé, le lundi 7 novembre 2022, à la signature d’un accord de trois (3) millions USD visant la réhabilitation du parc national de Kahuzi-Biega dans la province du Sud-Kivu.
Cette signature intervient à l’occasion du cinquante-deuxième anniversaire d’existence de ce parc.
D’après le Ministre d’Etat congolais en charge du Plan, 600 000 riverains des communautés locales sont ciblés par ledit projet, particulièrement les femmes victimes de violences sexuelles et les jeunes issus de groupes armés.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) vise à réhabiliter le parc dans un délai de 36 mois, afin de créer un environnement propice à une paix durable dans le parc national de Kahuzi-Biega.
Dans son mot de circonstance, le Ministre d’État Christian Mwando a déploré le fait que ce parc est presqu’à l’abandon depuis de longues années.
« Depuis plusieurs années, ce parc est en dégradation continue à la suite d’une série d’activités anthropiques, notamment la déforestation, le braconnage, les feux de brousse, la récolte non durable des plantes médicinales, les surpâturages et les impacts du changement climatique. Cette situation justifie la mise en exécution de ce projet par le Gouvernement de la RDC en partenariat avec les Nations-Unies » a-t-il souligné.
Pour sa part, le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC, Bruno Lemarquis, a signifié que « le parc national de Kahuzi-Biega fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO ».
Et de renchérir : « C’est un parc marqué par la richesse, la diversité et l’abondance de sa faune et de sa flore ».
Notons que le Parc national de Kahuzi-Biega est dominé par deux volcans éteints. Le Kahuzi est une vaste étendue de forêt tropicale primaire d’une superficie de 6 000 km2. Il est situé entre 2 100 et 2 400 m d’altitude. On y trouve l’une des dernières populations de gorilles des plaines de l’Est (graueri), sous-espèce endémique de RDC et classée dans la catégorie en danger sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette espèce compte actuellement environ 250 individus seulement.
Le parc, situé à cheval sur le Rift Albertin et le Bassin du Congo, est aussi un habitat exceptionnel pour la protection de la forêt tropicale humide.
Le parc compte 136 espèces de mammifères parmi lesquelles le gorille des plaines de l’Est qui est la vedette, et 13 autres primates comprenant des espèces menacées comme le chimpanzé, le colobe bai, et les cercopithèques de l’Hoest et d’Hamlyn.
Agnès KAYEMBE