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RDC : l’urgence de repenser le modèle économique actuel (ODEP)

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[DOCUMENT] – La société civile alerte sur l’urgence de repenser le modèle économique et sociale pour  mieux réussir les principaux objectifs macro-économiques gage de la construction d’une économie endogène et autocentrée. Le programme alternatif de développement proposé par les forces vives de la nation congolaise sous l’encadrement de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) analyse les faiblesses du modèle économique actuel et préconise des solutions suivant des priorités sectorielles. Zoom Eco vous propose, ci-dessous, l’extrait du document :

REPENSER LE MODELE ECONOMIQUE POUR MIEUX REUSSIR NOS PRINCIPAUX OBJECTIFS MACRO-ECONOMIQUES

Les principaux objectifs macro-économiques que nous entendons poursuivre sont les suivants :

  1. Une croissance soutenable et équitable
  2. Le plein-emploi
  3. La stabilité des prix
  4. Une meilleure répartition des revenus
  5. L’équilibre de notre balance des paiements.

Les gouvernements qui se sont succéder à la RDC depuis 57 ans ont prétendu de poursuivre aussi ces objectifs, mais ils ont lamentablement échoué. Avant de proposer nos solutions aux problèmes économiques de la RDC, nous allons en quelques mots souligner les causes de l’échec en matière économique.

Le modèle économique congolais actuel a trois grandes caractéristiques :

  • A la RDC, le secteur productif capitaliste est extraverti, c’est-à-dire orienté presque exclusivement vers les grandes plantations agricoles, les productions minières et énergétiques destinées au marché mondial. La règle dite de l’avantage comparatif contribue à accentuer la spécialisation stricte de notre pays dans ces productions. Ce flux d’exportation obéit en même temps à la loi de l’échange inégal, c’est-à-dire qu’il accompagne d’un transfert de valeur dû au fait que les prix de production des marchandises en provenance de notre pays sont inférieurs à leur véritable valeur.

 

  • Le grand souci des dirigeants congolais pendant toutes ces années a été la recherche des capitaux à l’étranger. Des facilités fiscales incitatives ont été offertes pour cela. L’apport de ces capitaux et l’ouverture de nouveaux débouchés en Occident pouvant stimuler la production du secteur exportateur. Le produit additionnel qui en résulte se traduit surtout par un accroissement de la masse des profits. La masse de profits est redistribuée entre la caste au pouvoir, les intermédiaires commerciaux et les détenteurs étrangers du capital qui en rapatrient une partie substantielle.

 

  • Les bénéficiaires locaux du profit, loin de l’accumuler productivement, le consomment sous la forme d’achats de biens de luxe importés. Le salaire reste aussi faible que le permettent les normes socio-physiologiques de la reproduction ; le faible emploi créé ne peut pas constituer un élément générateur de la demande solvable.  

Ce qu’il faut retenir de ce modèle c’est que le secteur exportateur de l’économie congolaise est lié aux économies des pays industrialisés; il n’est pas articulé à l’économie encore en élaboration du secteur dit traditionnel ou informel dans lequel 90% de la population évolue. Le secteur exportateur ne peut donc pas participer à la formation du marché domestique et à l’élargissement de la division interne du travail. L’effet enclave joue à plein. Les autres secteurs jouent dans le modèle économique actuel une fonction de réservoir de main-d’œuvre potentielle ou latente permettant la fourniture de celle-ci à bas prix.

La politique économique, basée sur le développement du secteur exportateur dit moderne a accentué la dépendance de notre économie qui se traduit de cette manière : l’accumulation du capital réalisée chez nous favorise la concentration des revenus au profit des détenteurs du capital (en général des sociétés étrangères). Il n’y a pas de tendances à la répartition des gains de productivité, faute de conditions politiques  permettant une forme de contrat social.

Les profits croissants s’orientent vers les activités de consommation de luxe des classes aisées et de production de biens d’équipement souvent nécessaires à la production des premières activités, donc finalement vers des processus à faible capacité d’emploi. Il en résulte un chômage urbain et un gonflement hypertrophique du secteur tertiaire. Sous dépendance technologique, les capacités industrielles s’accroissent, tout en se révélant pour une large part inemployée, par manque d’une croissance significative de la demande interne de biens-salaires.

L’efficacité du capital est sans cesse menacée. Il y’a donc un enchaînement séquentiel de la dépendance : importations du progrès technique – concentration des revenus entre quelques mains – stagnation de l’emploi – baisse de l’efficacité du capital faute de débouchés internes.

Il faut donc repenser notre construction économique et sociale pour construire une économie endogène, autocentrée.

LES SOLUTIONS que propose la Société Civile ont pour objectifs à moyen et long terme :

  • d’établir une relation d’équilibre de croissance entre le flux intersectoriel au niveau de la production, des échanges et de la répartition du revenu global entre le capital et le travail, c’est-à-dire la demande solvable qui va vers chaque secteur.
  • de faire en sorte que le surplus économique qui détermine la répartition du revenu global, reste pour l’essentiel dans le pays.
  • de donner au salaire une fonction économique, afin qu’il cesse de n’être qu’un coût de production, pour devenir un élément déterminant de l’élargissement du marché intérieur.
  • de soumettre les relations externes économiques et/ou politiques aux exigences de l’accumulation intérieure.

LES PRIORITES SECTORIELLES sont les suivantes :

  • L’Agriculture, seul le secteur agricole pourra financer une industrialisation saine, dégager un surplus vivrier capable d’assurer l’indépendance nationale.
  • Le Développement des P.M.E, mises au service de la productivité agricole et au service des masses urbaines et rurales pauvres.
  • Le Développement des Infrastructures.
  • L’Investissement dans l’homme (Education et santé).
  • Restructurer les institutions de l’Etat et les services publics.

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