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RDC : Matata Ponyo préconise 15 mesures pour amortir les chocs économiques du COVID-19

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Il est évident que le Gouvernement congolais doit déployer les efforts pour limiter les dégâts de la pandémie du Coronavirus sur l’économie nationale. Dans cet élan patriotique des scientifiques et experts du domaine visant à pondre des réflexions et proposer des mesures adaptées à cette crise, le premier ministre honoraire, Augustin Matata Ponyo Mapon, a apporté sa modeste contribution. 15 mesures sont préconisées à cet effet.  

La Rd Congo paye le prix de sa vulnérabilité vis-à-vis de l’extérieur en raison de la faible diversification de son économie et de l’étroitesse de son espace budgétaire réel. Ce qui justifie qu’elle ne dispose pas de grandes marges d’intervention pour faire face au choc du coronavirus.

Face à cette triste réalité, le Think thank Congo Challenge de Matata Ponyo Mapon reste convaincu que la Rd Congo devra se doter urgemment d’un Programme de diversification de son économie et de renforcement de sa compétitivité, mais aussi d’un espace budgétaire plus large et d’une caisse ou d’un fonds de stabilisation pour contrer les effets probables des chocs. 

Cependant, à court termes, le Gouvernement de coalition FCC-CACH devra :

  1. Diminuer le train de vie des institutions politiques (enveloppes des émoluments, frais de fonctionnement de la présidence de la République, de l’assemblée nationale, du sénat et du gouvernement) ; 
  1. L’exécution prioritaire des dépenses de santé dans le budget de l’Etat ;
  1. La diminution de la taille du Gouvernement afin d’anticiper sur les pressions sur la dépense publique en perspective d’un collectif budgétaire ; 

     4. Soutenir financièrement les entreprises fermées directement ou indirectement du fait de la pandémie;

  1. Constituer une équipe scientifique de haut niveau en matière économique et médicale en vue d’examiner les conséquences économiques, sociales et médicales de l’avènement de la pandémie et de faire des propositions de solutions en vue de prévenir le pire et atténuer les effets de la crise ;
  2. Procéder rapidement au collectif budgétaire en vue d’ajuster le niveau de recettes et des dépenses à la conjoncture économique ;
  3. Le recours à un collectif budgétaire pour intégrer le choc sanitaire dans le budget de l’Etat.
  4. Mettre terme au financement de certains travaux jugés non prioritaires et réallouer les  ressources vers l’atténuation des effets néfastes liés à la crise.
  5. Le recours aux appuis budgétaires comme soutien à la politique budgétaire ; 
  1. Recourir aux mécanismes de financement d’urgence à décaissement rapide auprès du FMI
    en tant que pays à faible revenu ;
  2. Un plan de soutien au secteur privé, particulièrement aux entreprises touchées par les
    mesures gouvernementales : les opérateurs économiques œuvrant dans l’HORECA et
    assimilés ;
  3. Une prise en charge partielle de la fiscalité des entreprises touchées par la crise (secteur
    aéronautique, les transports en commun, le petit commerce (mamans maraichères, etc.) ;
  4. Une indemnisation des employés mis en chômage technique temporaire ou définitif avec
    des traitements au cas par cas ;
  5. Prendre en charge les factures d’eau et d’électricité pour les ménages les plus fragiles pour
    les mois concernés par les mesures prises par le Gouvernement ;
  6. Lutter contre la fraude et la corruption qui se sont accrues au courant de l’année 2019 afin
    d’améliorer le taux de mobilisation de recettes publiques.

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Du côté de la politique monétaire, poursuit Congo Challenge, la Banque centrale devra faire preuve de beaucoup de souplesse dans l’utilisation de ses instruments de peur qu’elle ne crée une rupture entre l’offre et la demande des moyens de paiement avec effet déflationniste en cas de restriction ou avec effet inflationniste en cas d’excès. Il lui faudra aussi conforter ses réserves pour contrer les soubresauts du marché de change. 

Enfin, le Gouvernement devra, insiste Matata Ponyo Mapon, au plan de la politique budgétaire, « s’imposer beaucoup de discipline afin de limiter le creusement du déficit public et partant, la détérioration possible du cadre macroéconomique. Il se devrait de ne pas recourir aux avances de la Banque centrale et de ne pas consommer les réserves en devises comme cela a été fait durant ces 3 – 4 dernières années. »

Eric TSHIKUMA

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