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RDC : nécessité d’une rencontre au sommet entre la Fédération des entreprises et le chef de l’Etat 

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Une rencontre au sommet entre la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et le chef de l’Etat ainsi que le Gouvernement autour d’une table tend à devenir une nécessité impérieuse. Objectif : échanger sur les options réalistes visant à repenser le modèle économique congolais pour l’implémentation d’une vision commune globale et globalisante.  

L’émission « Le Débat Economique » de Top Congo du samedi 25 juillet 2020 a donné l’opportunité au conseiller principal du chef de l’Etat en matière économique et financière, Marcellin Bilomba et au président de la filière cimenterie au sein de la FEC, Leny Ilondo, de s’exprimer sur cette question bénéfique pour l’avenir de la Rd Congo. 

En effet, le modèle économique congolais dépendant des importations de biens de grande consommation (3,7 milliards en 2019) et des exportations des ressources naturelles à l’état brut est un mal structurel qui rend l’économie nationale non productive, de moins en moins résiliante et, de surcroit, expose le franc congolais à une constante dépréciation à l’occasion d’un moindre choc tant interne qu’externe. 

C’est le cas actuellement où, le franc congolais, à cause de la Covid-19, a perdu plus de 12% de sa valeur depuis janvier 2020. Autre chiffre, c’est l’estimation de 7,5 millions d’emplois qui pourraient être détruits jusqu’à la fin de cette année , soit 26% de la population active dans un contexte où la croissance a viré au négatif, soit -2,4%.

Marcellin Bilomba qui prône le recours à des méthodes non conventionnelles est d’avis qu’un contact direct du chef de l’Etat avec les opérateurs économiques est salutaire. 

« Une communication directe va permettre de comprendre les vrais problèmes qui rongent le système productif, comprendre les soucis des sociétés et des industries afin d’apporter une solution directe. En contrepartie, on recevra de ce tissu économique industriel l’espoir de pouvoir augmenter la productivité », a – t – il indiqué lors du débat.

De son côté, l’opérateur économique Leny Ilondo ne s’explique pas que plus d’une après l’arrivée des nouvelles autorités de l’Exécutif national qu’une telle rencontre ne soit organisée avec les créateurs de la richesse nationale pour évoquer les contraintes et voir comment améliorer et relancer l’économie dans sa globalité.

« Il n’y a jamais eu de rencontre au plus haut niveau entre la président de la République et la FEC même si de temps en temps il y a des réunions sectorielles auxquelles les membres de la FEC participent. Bémol, le secteur de la cimenterie, barres de fer et des métaux, a été reçue par le chef de l’Etat pour un point précis. Mais ce n’était pas toute la FEC dans toutes ses composantes. Il en est de même avec le Gouvernement », a – t – il déploré.

En réponse, le conseiller principale du chef de l’Etat rassure que le nécessaire a déjà été fait pour répondre à cette préoccupation. 

A Marcellin Bilomba d’ajouter : « une année et demi pourrait paraitre long. Mais, c’est juste assez pour poser les jalons parce qu’il y avait des priorités notamment d’asseoir d’abord les institutions afin de démarrer et penser développement. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Je pense et j’insiste que le nécessaire a été fait. Ça ne devrait pas tarder, le contact direct avec la FEC. »

Si ce collaborateur du président de la République a affirmé avoir confiance au tissu productif congolais, à la réfondation économique du pays et aux opérateurs économiques qui oeuvrent en faveur de l’accroissement de la manufacture pour sortir le peuple congolais de la dépendance à 80% des produits importés, Leny Ilondo déplore également une sorte de mise à l’écart de la FEC, dans sa globalité, dans le processus d’élaboration des certaines politiques économiques. 

« On nous parle de Plan national stratégique de développement (PNSD). Ils vont nous demander d’adhérer et de participer à sa mise en exécution. Mais nous, (FEC, COPEMECO et autres organes patronaux ainsi que les syndicats), sommes des partenaires sociaux qui devraient être préalablement associés pour se mettre ensemble avec les acteurs de l’Exécutif national pour repenser le modèle que l’on veut selon la vision du chef de l’Etat, partagée par le Gouvernement et approuvée par l’Assemblée nationale. On se mettrait tous dans la même perspective pour arriver à mettre en marche cette nouvelle dynamique », a expliqué Leny Ilondo.

Cette position des intervenants conforte l’idée des tratégistes dont Al Kitenge qui pensent que le point de départ de la relance économique de la Rd Congo part de l’élaboration d’un Plan stratégique de développement intégré à long terme et bénéficiant de l’adhésion de toutes les parties prenantes pour que, dans sa mise en oeuvre, il subsiste au changement des régimes politiques pour l’intérêt supérieur de la Nation. 

Ce débat co-animé par les journalistes Christian Lusakueno et Eric Tshikuma a porté sur les enjeux de la relance économique et de la dépréciation du franc congolais à la suite de la crise sanitaire de Covid-19.

Emilie MBOYO

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