RDC : Ogefrem, Patient Sayiba inspecte trois postes frontaliers du Grand Katanga

Le directeur général de l’Ogefrem, Patient Sayiba Tambwe poursuit sa mission dans le Katanga. Il a inspecté les postes frontaliers de Dilolo, Kasenga et de Kasumbalesa. Constat : les documents de traçabilité dans le fret ne sont pas encore intégrés par le service de la DGDA.

Au poste frontalier de Dilolo, situé à la frontière longeant la voie ferrée jusqu’au pont rail inauguré en 2016 par les présidents Joseph Kabila de la RDC, Edgard Lungu de la Zambie et Jõa Lourenço de l’Angola, il a été observé que le train y passe rarement du côté de l’Angola alors que l’ambition était d’accroître le trafic à ce poste qui ouvre la RDC au port de Lobito en Angola sur l’Atlantique.

Les douaniers interrogés sur place ont évoqué plusieurs raisons. Il y a notamment l’état de la route la partie de la RDC qui n’est pas praticable, le problème de fiscalité très élevé en Angola qui ne favorise pas le commerce transfrontalier ; et le manque de respect vis-à-vis de congolais par les angolais.

Attentif à ces doléances, Patient Sayiba a promis de contacter son correspondant d’Angola, directeur général du Conseil angolais des chargeurs pour un échange afin de faciliter les transactions transfrontalières.

Autre difficulté évoquée, les problèmes liés aux infrastructures locales. A ce sujet, le directeur général de l’Ogefrem a affirmé que dans le projet du port sec à Dilolo, une chaîne de froid devra être intégrée pour soulager les commerçants des vivres frais.

Des échanges avec les autorités de la SNCC étaient également de la partie pour résoudre les problèmes des infrastructures.

Comme partout où il est passé, il a sensibilisé sur l’importance de la fiche électronique de renseignement à l’importation (FERI) ; la fiche électronique de renseignement à l’exportation (FERE) et l’attestation de destination (AD) comme seul moyen de traçabilité du Fret.

Une frontière poreuse, des services aux frontières locataires, le constat du DG @TSayiba à Kasenga dans le Haut-Katanga le conforte dans la démarche qu'il a entreprise celle de faciliter le commerce et de maximiser les recettes au profit du trésor public. pic.twitter.com/oeB13eoNla

— Office de Gestion du Fret Multimodal (@ogefrem) December 15, 2019

Le poste de Kasenga a été la deuxième étape de cette visite d’inspection. A Kasenga situé à 225 km au Nord de Lubumbashi, il a été constaté que la frontière est poreuse sur la Lwapulu et la rupture de charge qui se fait à Kashiba en Zambie, permet une traversée tranquille des marchandises fractionnées sans frais de douane.

Ce qui occasionne un manque à gagner pour le trésor public. Patient Sayiba a promis d’informer à qui de droit pour améliorer cette situation.

Mais bien avant Kasenga, la délégation a effectué un tour à Hyper- Psaro dont le propriétaire est un chargeur qui s’est illustré dans la production de boisson non alcoolisée. Sa chaîne de production de l’eau Dasani, et du jus, mérite le soutien des pouvoirs publics.

Dans cette itinérance, Kasumbalesa est le point névralgique. Pour l’Ogefrem, il y a le port sec, l’un des plus importants qui puissent exister dans la région.

A ce sujet, le directeur général de cette institution s’est dit satisfait de l’avancement des travaux : la clôture sur les 62 hectares est terminée et le compactage de près de 20 hectares effectif.

Une antenne Ogefrem sera installée à Dilolo. @TSayiba a visité le poste frontalier, il a écouté les douaniers, les doléances de la population. Pour lui, cette antenne est urgent pour résoudre beaucoup de problèmes que pose le commerce frontalier avec l'Angola. pic.twitter.com/9PLQe96bws

— Office de Gestion du Fret Multimodal (@ogefrem) December 13, 2019

L’entreprise 5 sur 5 a réalisé un travail de qualité qui permet de stabiliser le sol en attendant le bétonnage qui pourra intervenir l’année prochaine au prorata des moyens qui seront mobilisés.

Il s’en est suivi une tripartite Ogefrem – Dgda – Occ, le phénomène « bilanga » a refait surface avec une ambiguïté évidente des inspecteurs et receveurs de la DGDA.

Le constat est très amer : la case de la FERI a été désactivée au motif qu’il était urgent de maximiser les recettes sans en apporter la preuve que ce document serait un handicap.

Une discussion houleuse entre les deux parties a révélé des irrégularités dans la présentation de ce document que les déclarants en douane devraient présenter avant le début de tout processus de dédouanement.

Technicien en la matière, Patient Sayiba a invité chacun des acteurs à travailler pour l’intérêt de la République.

« Ceux qui entraveront ces efforts de maximisation des recettes et de facilitation de commerce s’en prendront à eux- mêmes car la force reste à la loi », a-t-il exhorté.

Objectifs atteints pour cette délégation dont la mission de lever toutes les zones d’ombres quant à l’utilisation de documents de traçabilité dans le fret.

Nadine FULA