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RDC : Olivier NGuessan félicite le Gouvernement et l’ARCA pour la mise en place d’une facilité de réassurance

Olivier Nguessan, Directeur Général d’Africa Re, le leader de la réassurance en Afrique installé en République Démocratique du Congo depuis les premières heures de la libéralisation du secteur des assurances, salue la mise en place de la facilité de réassurance dans le pays.
Il s’exprimait ainsi au sortir d’une audience lui accordée, ce mercredi 27 mars 2024, par le Directeur général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), Alain Kaninda, assisté de la Directrice Générale Adjointe, Fanny Mbilo.
« Nous sommes là pour féliciter le Gouvernement et l’ARCA pour ce travail qui a été fait et nous sommes là pour dire que nous allons accompagner ce processus là en contribuant de plusieurs façons en accroissant la capacité, en apportant l’assistance technique en matière de formation du secteur des assurances et de réassurance mais également dans la gestion des risques », a-t-il déclaré.
Le 6 mars 2024, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a rendu public, de manière officielle, l’arrêté Ministériel portant institution, organisation et fonctionnement d’une Facilité de Réassurance. Il s’agit d’un mécanisme devant permettre au marché congolais des assurances, la rétention locale des risques des secteurs pétrolier, gazier, minier et ceux de violences politiques.
Pour Olivier Nguessan, cette initiative est tout à fait opportun et louable.
« Nous sommes venus en RDC pour cette initiative qui vise la rétention des primes sur le marché. C’est une initiative qui est tout à fait louable et l’une des missions de Africa Re, c’est justement de permettre d’accroître la capacité nationale pour une meilleure rétention des primes sur le marché. Donc, nous avons la même vision. Je suis là pour dire que nous soutenons cette initiative et que nous allons l’accompagner, nous allons contribuer à son fonctionnement. », a-t-il affirmé.
Le Directeur Général d’Africa Re, Olivier Nguessan, estime que le cadre est mis en place mais il appartient aux acteurs de s’en servir pour améliorer maintenant les bonnes pratiques en matière d’assurance et de réassurance.
« Le cadre a été bien fixé par la loi. C’est à nous acteurs et à l’Etat de jouer notre maintenant pour permettre d’assainir le marché pour que les objectifs visés par cette facilité soient atteints », a-t-il avancé.
D’après lui, une telle initiative peut amener à certaines questions de fonds mais celles-ci devraient être résolues au fur et mesure que la facilité est mise en place.
« L’objectif est complètement opportun, complètement légitime et nous sommes persuadés que les questions qui subsistent trouveront des réponses au fur et mesure de la mise en place de la facilité », a souligné Olivier Nguessan.
La facilité de réassurance dont il est question est perçue comme une innovation majeure quand on considère le niveau d’évasion de primes d’assurances orchestré par les secteurs pétrolier, gazier, minier, et les violences politiques.
Alors que le potentiel du marché des assurances de la République Démocratique du Congo est estimé à près de 5 milliards de dollars, seuls 320 millions de dollars ont été captés au cours de l’exercice 2023.
Avec un chiffre d’affaires de 845 millions USD en 2021, la Société africaine de réassurance (Africa Re) est une compagnie de réassurance internationale, créée par un accord multilatéral entre pays africains et dont le siège social est à Lagos (Nigeria). Elle a été fondée le 24 février 1976 à Yaoundé (Cameroun) par 36 pays membres de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) et la Banque africaine de développement (BAD).
La création du réassureur panafricain avait pour objectif de limiter les sorties de devises du continent et favoriser le développement du marché de l’assurance en Afrique. L’accord de Yaoundé encourageait également toute institution nationale d’assurance et/ou de réassurance africaine à participer au capital de la société.
Patrick BOMBOKA