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RDC : ONEM, des agents réclament une enquête de l’IGF pour soupçons de mégestion

Des agents de l’Office national pour l’emploi (ONEM) reviennent à la charge pour dénoncer des pratiques de mauvaise gestion de ce service de l’Etat. Face à ce qu’ils qualifient de gestion opaque, ils appellent à un audit des états financiers de l’Inspection générale des finances (IGF). Objectif : lancer une action anti corruption.
En pointant du doigt la directrice générale, Angélique Kikudi Helian, le directeur financier, Fernand Buyibu Boni et le responsable du recouvrement, Matondo Cyriaque ces agents allèguent que ces gestionnaires ont privatisé les caisses de l’ONEM.
« A travers la présente, nous sollicitons l’implication active de votre office à venir s’enquérir des états financiers de l’Office national pour l’emploi. En effet, c’est depuis l’année 2013 que l’ONEM perçoit les cotisations patronales dont la gestion demeure la chasse gardée de trois individus qui ont transformés cet organe technique du Gouvernement en une affaire privée », peut-on lire dans la correspondance lui adressée.
Les signataires de la correspondance indiquent en outre qu’à l’ONEM, l’effectif des agents est inconnu. Ils dénoncent aussi l’absence d’un organigramme, d’un barème salarial ainsi que l’inexistence d’une prise en charge médicale au profit des agents.
@politicocd : scandale à l'ONEM : les malversations de la DG Angélique KIKUDI sont dénoncées par un collectif d'agents. Enquête IGF réclamée @Zoom_eco pic.twitter.com/Z2gKABehR5
— KANDE (@PierreKande1) August 17, 2020
« C’est pour mettre un terme à une privatisation de l’ONEM au profit de ces trois personnes et contre le manque à gagner pour le compte du Trésor public congolais que nous, collectif des agents de l’ONEM souhaitons que l’inspection générale des finances diligente une enquête sur les cotisations patronales et leur ventilation, les pénalités payées depuis 2013, la gestion des fonds des maisons de placement », plaident les agents de l’ONEM.
Il y a lieu de signaler par ailleurs qu’en décembre 2019, une correspondance adressée au ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale par des agents de l’ONEM avait également relevé un dysfonctionnement de service de l’Etat.
Olivier KAMO