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RDC : procès Chebeya, les parties civiles réclament 625 millions USD au titre de dommages et intérêts
Dans le procès du double assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, activistes de droits de l’homme, les parties civiles ont réclamé un montant de 625 millions de dollars en guise de réparation des préjudices causés.
Les avocats de deux familles se sont prononcés, le mercredi 23 février 2022, au cours de la séance consacrée à la plaidoirie.
Ce montant sollicité par les civiles au procès au titre de dommages et intérêts est réparti comme suit :
• 50 millions pour chacune des veuves Chebeya et Bazana;
• 20 millions USD pour chacun des six enfants de Floribert Chebeya;
• 20 millions pour chacun des 8 enfants de Fidèle Bazana;
• 15 millions pour les six frères et sœurs Chebeya;
• 15 millions pour les 9 frères et sœurs Bazana;
• 10 millions USD pour la structure la Voix des Sans Voix, dont Floribert Chebeya était secrétaire exécutif;
• 10 millions USD pour le Réseau national des ONG pour les droits de l’homme ( RENADHOC).
Pour Me Étienne Lomela, avocat de la partie civile, cette répartition est faite en fonction du préjudice moral, financier et émotionnel subi par la les épouses, les enfants, les familles des victimes.
Ces avocats de la partie civile estiment que la partie République Démocratique du Congo est responsable de ce forfait étant donné que ce sont des agents en uniforme qui sont soupçonnés d’avoir commis ces double assassinat.
Depuis près de 12 ans, l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana ont été retrouvés morts.
Selon plusieurs témoignages, Floribert Chebeya avait été invité en date 1er juin 2010 à l’Inspection Générale de la Police à Kinshasa pour rencontrer son responsable, le Général John Numbi.
Et delà, Chebeya et son chauffeur ne sont plus rentrés chez eux jusqu’à ce que le corps de Chebeya soit retrouvé
le lendemain dans sa voiture dans le quartier Mitendi, commune de Mont-Ngafula, dans la périphérie Ouest de Kinshasa.
Depuis un certain moment, ce procès a eu une autre tournure avec des révélations accablantes faites par des éléments de la police impliqués dans l’assassinat de ces deux défenseurs des droits de l’homme.
Mitterrand MASAMUNA