a la une
RDC : réformes anti-corruption, Enough Project propose une double approche !
Enough Project estime que le contexte post-électoral est le moment propice de miser sur les réformes efficaces pour enrayer la corruption qui s’est enracinée en RDC au point de devenir systématique. Sasha Lezhnev et Sarah Gardiner ont, dans une récente publication de cette ONG du mois en cours, proposé une double approche afin d’y parvenir.
D’abord, une mobilisation touts azimuts afin de soutenir des réformes que mettra en place le nouveau gouvernement en matière de lutte contre la corruption, de transparence et de redevabilité, et à exercer. Ensuite, l’exercice d’une pression financière plus agressive visant le cœur du violent système en place qualifié de «cleptocratique».
« À travers cette double approche, les États-Unis, l’Union européenne et l’Union africaine peuvent contribuer à créer la marge de manœuvre politique nécessaire au président Tshisekedi pour mener à bien les réformes qui transformeront le système corrompu de la RDC en un État plus démocratique et
transparent», ont ils recommandé.
En d’autres termes, cela veut dire que l’application de sanctions ciblées et de mesures de lutte contre le blanchiment d’argent à l’encontre des responsables politiques impliqués dans des activités de corruption, de leurs entreprises et de leurs réseaux d’associés permettrait d’écarter ces individus des positions de pouvoir et de minimiser ainsi l’influence qu’ils exercent sur le nouvel exécutif national.
Take action: Support Bipartisan DR Congo Legislation to Help Dismantle Kleptocratic System – The Enough Project #DRC #RDC https://t.co/8mQ9bkORht
— Sasha Lezhnev (@SashaLezh) May 2, 2019
Dans ce même rapport, Sasha et Sarah précisent : « le recours à des instruments de pression financière sera essentiel pour anéantir l’influence que conservent l’ancien président Joseph Kabila et les membres de son cercle rapproché, qui ont été impliqués dans des affaires de corruption de grande ampleur lorsqu’ils étaient au pouvoir et qui continuent d’exercer une influence considérable, voire peut-être prépondérante, sur le nouveau gouvernement, y compris l’armée, le parlement ainsi que les pouvoirs judiciaire et exécutif.»
Emilie MBOYO