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RDC : Tshisekedi tient à rétablir la presse dans ses fonctions de 4ème pouvoir

Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi est déterminé à faire de la presse congolaise un véritable quatrième pouvoir. Il a réitéré cet engagement lors de la célébration de la journée internationale de la presse.
C’est pour une première fois qu’un chef d’Etat congolais réponde à une invitation de la presse pour commémorer cette journée internationale du 3 mai. « Les médias comme quatrième pouvoir en RDC : quel type de journalisme? », en était le thème retenu cette année. La cérémonie a eu lieu à Béatrice Hôtel de Kinshasa.
UNPC appelle à des réformes
Le président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Kasonga Tshilunde a demandé au président de la République de prendre le leadership des réformes suffisantes pour favoriser la promotion de l’accès à une information forgée par des médias professionnels.
Il a rappelé l’engagement du chef de l’Etat repris dans son discours d’investiture à savoir : promouvoir la presse et faire d’elle réellement le quatrième pouvoir.
Tout en espérant que l’avènement de Félix Antoine Tshisekedi augure une nouvelle ère pour la liberté de presse, le président de la corporation a dressé un tableau sombre de la presse congolaise.
Butés à plusieurs défis, les médias congolais sont à l’agonie, a indiqué Kasonga Tshilunde avant d’ajouter que ces entreprises sont en faillite, d’autres en déliquescence totale et plusieurs rédactions sont frappées par des mouvements de grève.
Déboulonnage des prédateurs
Le secrétaire général de Journaliste en Danger (JED), Tshivis Tshivuadi, a saisi cette occasion pour demander au président de la République de déboulonner tous les prédateurs de la liberté de la presse en Rd Congo.
Il a également recommandé au nouveau chef d’État congolais de protéger les journalistes, et de réformer le cadre juridique qui punit les délits de presse, des peines de prison.
Encadrer la presse, une priorité
Pour le Président de la République, le soutien et l’encadrement de la presse congolaise pour lui rétablir dans ses fonctions de quatrième pouvoir est une priorité. De ce fait, exercer ce quatrième pouvoir implique la maîtrise des droits et devoirs professionnels.
« Quatrième pouvoir signifie avoir des droits : droit de s’exprimer librement, d’être protégé, de susciter des débats dans la société, de denoncer, d’investiguer, … Mais en même temps vous avez aussi des devoirs déontologiques et d’éthique », a-t-il précisé.
Félix Antoine Tshisekedi a encouragé la presse nationale à dire les choses avec force et conviction. Mais surtout avec objectivité.
A lui de rassurer : « je suis soucieux des difficultés que traversent les journalistes. Les médias, qu’on soit d’accord ou pas avec eux, demeurent un instrument essentiel dans un État. Nous devons les encadrer. La presse est un moteur essentiel pour l’érection d’un état de droit.»
Tout en recevant le rapport contenant les recommandations du Forum organisé en marge de cette journée, le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a promis d’y apporter des réponses idoines.
Agnès KAYEMBE