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RDC : un rapport onusien accable le Rwanda pour ses renforts de troupes au M23

Depuis novembre 2022, l’armée rwandaise est intervenue dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), directement et en soutien aux groupes armés qui terrorisent cette partie du pays, renseigne un rapport d’experts des Nations-Unies.
D’après ce rapport relayé par l’AFP, le Rwanda « fournit des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s’emparer des villes et des zones stratégiques ».
Ce rapport transmis au Conseil de sécurité de l’ONU note également que l’armée rwandaise a lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises depuis novembre 2021 et jusqu’en juin 2022.
Vaincu en 2013 par l’armée congolaise, le mouvement du 23 mars a repris les armes en fin d’année dernière pour demander l’application d’un accord signé avec Kinshasa.
La reprise des opérations militaires par le M23 a provoqué une vive tension entre Kinshasa et Kigali.
A ce jour, la vie est de plus en plus impossible dans les territoires occupés par les terroristes du M23 appuyés par certains pays voisins de la République Démocratique du Congo (RDC) dont le Rwanda.
Des personnes soupçonnées à tort ou à raison d’être en contact direct ou indirect avec les militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont tout de suite exécutées sans autre forme de procès.
Dans un communiqué rendu public, le lundi 25 juillet 2022, Human Rights Watch a relaté la situation d’un père de famille exécuté par les terroristes du M23.
« A Ruvumu, une mère de cinq enfants et âgée de 35 ans a déclaré avoir entendu des coups de feu alors qu’elle se cachait avec son plus jeune enfant et d’autres villageois, au petit matin, dans une maison proche de celle de ses parents. Quelques heures plus tard, alors qu’elle et d’autres personnes regardaient en entrouvrant la porte de la maison, elle a vu quatre rebelles en tenue militaire faire sortir son père de sa maison, les mains attachées dans le dos. », indiquait le communiqué de Human Rights Watch.
Mitterrand MASAMUNA