a la une
RDC : une délégation allemande attendue à Kinshasa pour une mission économique
Une délégation allemande arrive à Kinshasa ce week-end pour une mission économique. L’agenda de cette délégation prévoit des entretiens avec les officiels congolais. Une visite qui fait suite à celle du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à Berlin du 14 au 15 novembre 2019.
Lors de cette visite officielle de Félix Tshisekedi au pays de la chancelière Angela Merkel, plusieurs engagements et accords économiques étaient annoncés et des MOU avaient été conclus.
Trois secteurs envisagés par cette coopération germano-congolaise :
Primo, les infrastructures. La RDC est confrontée à des défis majeurs notamment dans le domaine des infrastructures.
Secundo, les mines et énergie. Le gouvernement allemand s’intéresse au secteur minier de la RDC et compte offrir un soutien à la RDC pour l’extraction durable des matières premières et l’approvisionnement en énergie. Lors de leurs entretiens, la Chancelière avait évoqué la construction de petites centrales hydroélectriques.
Tertio, les forets. Enfin et surtout, la préservation de la forêt tropicale humide dans le bassin du Congo est une préoccupation mondiale importante.
L’Allemagne met 30 millions d’euros supplémentaires à disposition pour la conservation de cette ressource naturelle, a déclaré Mme Merkel en raison de sa promesse faite en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Elle a rappelé que la forêt tropicale du Congo joue un rôle tout aussi important pour le climat mondial que la forêt amazonienne.
Face à ces investissements prometteurs, le président Félix Tshisekedi a demandé aux membres concernés de son gouvernement de réserver un accueil chaleureux à ces investisseurs allemands. Ils sont aussi appelés à collaborer pleinement avec eux pour la réussite de leur mission économique en RDC.
Présence de la délégation allemande à Kinshasa, fruit de la visite de Tshisekedi à Berlin.
Il faut noter que l’arrivée de cette délégation à Kinshasa n’est autre qu’une suite logique des engagements conclus lors de sa visite officielle dans la capitale allemande, en novembre 2019. Au cours de son séjour, le président de la RDC avait lancé une offensive de charme auprès des investisseurs allemands encore très frileux à l’idée de s’engager dans un pays au potentiel gigantesque mais encore trop instable.
Dans son discours, il avait bien précisé que « il n’y a que les capitaux extérieurs, les capitaux frais, qui peuvent venir nous aider à bâtir nos infrastructures. Car nous sommes un pays très grand, au cœur de l’Afrique qui peut, de par sa taille, relier l’Océan atlantique à l’Océan indien ».
A cette occasion, la Chancelière fédérale, Angela Merkel, avait souligné que l’Allemagne souhaitait développer ses relations avec la République démocratique du Congo, qui étaient jusqu’alors « assez faibles ». Cette puissance économique européenne est encouragée par la bonne foi du nouveau locataire du Palais de la Nation qui a entrepris des réformes courageuses depuis son accession au pouvoir.
Selon Madame Merkel, la reprise des contacts entre la RDC et le Fonds Monétaire International est également un bon signe qui renforce la crédibilité du pays.
Cette « politique d’ouverture », comme l’a appelé Tshisekedi, permet également au gouvernement fédéral d’assurer les conditions cadres des investissements privés avec des garanties nécessaires.
« Nous ne nous imposons pas, a dit la Chancelière, mais un bon départ a été pris ». Dans six mois, les deux personnalités envisagent se réunir à nouveau pour établir un bilan intermédiaire. Et c’est ce qui est sur le point dese concrétiser.
Nadine FULA