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RDC : Yuma, le choix de la mauvaise gouvernance de Gécamines (ODEP)

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[OPINION] – Le maintient d’Albert Yuma Mulimbi comme président du Conseil d’administration de la Gécamines est un choix de la continuité et de la mauvaise gouvernance. C’est ce qu’ estime l’Observatoire de la dépense publique (ODEP).

Après avoir analysé l’impact de l’ordonnance présidentielle du 3 juin dernier portant désignation des membres du conseil d’administration de Gécamines, l’ODEP n’y est pas allé par quatre chemins pour recommander au chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi de revenir sur sa décision.

« Son leadership n’a pas permis le redressement de cette entreprise publique ; son précédent mandat à la Gécamines a excellé dans un scandale financier sans précédent privant le trésor public d’énormes recettes publiques et jusqu’à nuire à la réputation de la RDC vis-à-vis des partenaires extérieurs dont le FMI et la Banque mondiale», déplore l’ODEP dans un communiqué parvenu à Zoom Eco.

Cette structure de contrôle citoyen des finances publiques s’appuye également sur le fait que la candidature d’Albert Yuma à la primature a été visiblement récusée de toute part.

Et de s’interroger : « comment interpréter sa confirmation là où sa gouvernance a été la pire pour les finances publiques de cette entreprise de l’Etat?»

A tout prendre, l’ODEP reste convaincu que cette nomination et/ou reconduction contredit la vision politique du président de la République fondée sur « le peuple d’abord.» Quoi de plus normal pour lui d’en tirer les conséquences en procédant purement à l’annulation de l’ordonnance présidentielle y relative.

Face à cette recommandation légitime de l’ODEP, les avis divergent au sein de l’opinion.

Pour les uns, la décision de Tshisekedi peut encore être maintenue pourvu qu’Albert Yuma, qui a livré victorieusement le combat du rééquilibrage des intérêts de l’Etat face aux partenaires gloutons de Gécamines, s’aligne et se soumette aux instructions de gouvernance du chef de l’État.

Aussi, devrait-il agir conformément aux prérogatives du président du Conseil d’administration, sans empiéter sur celles reconnues au comité de gestion ni se substituer à cet organe.

D’autres par contre estiment que le président de la République, qui est garant du bon fonctionnement des institutions, peut saisir cette opportunité pour ordonner un audit de gestion de la Gécamines. D’où, l’option stratégique de maintenir Yuma en fonction afin de bien expliquer aux auditeurs tous les contours des dossiers.

Pour les tenants de cette hypothèse, il n’y a que les conclusions de cet audit qui pourraient non seulement faire la lumière sur les véritables cas de mégestion et détournements mais aussi donner des arguments solides au chef de l’État pour agir en conséquence et, le cas échéant, faire en sorte que les coupables répondent de leurs actes.

Dans tous les cas, le président de la République est invité d’abord à éclairer l’opinion sur sa vision sur l’avenir de la Gécamines. Ensuite, devrait-il, dès à présent, donner des directives claires aux mandataires affectés à cette société, leur assigner des missions précises et en évaluer périodiquement l’exécution.

Ainsi, de ce suivi étroit, tout écart, manquement et/ou inefficacité ferait l’objet de sanctions exemplaires.

Emilie MBOYO

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