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RDC : zéro financement monétaire et +33 milliards de CDF de solde prévus à fin mars 2020 (Plan de trésorerie)
Le Plan de trésorerie actualisé du secteur public prévoit un zéro financement monétaire et 33 milliards de francs congolais (CDF) de solde excédentaire à fin mars 2020. Ces chiffres ont été rendus publics au cours de la conférence de presse conjointe des directeurs de cabinet des ministères en charge du Budget et des Finances tenue le mercredi 19 février 2020 à Kinshasa.
En effet, la deuxième version de ce Plan de trésorerie en cours d’exécution a été réajustée en fonction des constatations faites au mois de janvier dernier faisant état notamment d’un financement monétaire.
En des termes clairs, les dépenses effectuées au cours du mois de janvier 2020, soit 636,2 milliards de CDF, ont dépassé le niveau des recettes courantes mobilisées (499,7 milliards de CDF) creusant ainsi un déficit de 136,1 milliards de CDF.
Si ce déficit a été réduit de 42,5 milliards de CDF grâce aux revenus des Bons du trésor, le financement monétaire à comblé la partie restante de 94 milliards de CDF. Cette pratique d’avances monétaires de la Banque centrale est proscrite par le Gouvernement en phase avec le Fonds monétaire internationale dans l’objectif de rétablir la discipline budgétaire et l’orthodoxie financière.
#RDC Le directeur de cabinet du @MinFin_rdc rassure qu’il y aura plusieurs Plans de trésorerie qui vont se succéder sur l’année 2020. C’est juste un instrument de Pilotage de l’exécution du Budget de l’État qui, lui, est une loi | via @Zoom_eco pic.twitter.com/hNgxCq09dn
— Zoom Eco (@Zoom_eco) February 20, 2020
Pour le mois de février 2020, le Plan de trésorerie actualisé indique un solde prévisionnel négatif des opérations financières de l’Etat de 47,3 milliards de CDF, lequel déficit sera épongé par le mécanisme de lissage des Bons du trésor. Déjà, à partir de ce mois, le financement monétaire sera nul. Un rythme qui sera consolidé jusqu’à la fin de l’année 2020.
« Le Plan de trésorerie nous a aidé à constater que nous avions un financement monétaire au mois de janvier 2020 alors qu’il devrait être nul pendant le Programme. Nous avons pris des dispositions. Revoir le Plan de trésorerie pour le mois de février et mars de manière à absorber le financement monétaire. Et à fin mars, nous devons être à un financement monétaire nul. Voilà, l’intérêt de disposer d’un tel instrument de pilotage de l’exécution du budget de l’Etat », a précisé Vincent Ngonga, le directeur de cabinet du ministre des Finances.
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Au terme du premier trimestre de l’année en cours, le cumul prévisionnel de recettes mobilisées atteindra 1 726,5 milliards de CDF alors que celui des dépenses sera légèrement supérieur, soit à 1 784,5 milliards de CDF. Ce qui dégagera également un déficit de 58 milliards de CDF qui seront totalement épongés par les revenus des Bons du trésor qui, eux, atteindraient 150 milliards de CDF.
Avec cette discipline, commentent des analystes, la gestion des finances publiques de la Rd Congo va sans nul doute être assainie et elle pourra entrer dans un cercle vertueux.
A très court terme, tout porte à croire que l’évaluation de la mise en oeuvre du Programme de référence entre le Gouvernement congolais et le FMI pourrait être satisfaisant. Ce qui ouvrira la voie à la Rd Congo pour accélérer les négociations en vue de la conclusion d’un programme triennal assorti d’une Facilité élargie de crédit (FEC).
Eric TSHIKUMA
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