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Rencontres de printemps 2024 : le Gouvernement de la RDC met le turbo pour conclure en beauté le programme avec le FMI

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a entamé des discussions préliminaires avec le Fonds monétaire international (FMI), à Washington aux Etats-Unis, dans le cadre de la sixième revue de l’Accord de Facilité élargie au Crédit (FEC) conclu en juillet 2021.
Placée sous la houlette du Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, la délégation congolaise est composée du Ministre d’État, Ministre du Budget, Aimé Boji, de Madame le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Kabedi Malangu Mbuyi, ainsi que des experts sectoriels.
Interrogé sur les objectifs de la République Démocratique du Congo en participant à ces assises, le Ministre d’Etat en charge du Budget a évoqué notamment trois objectifs prioritaires :
1° La conclusion avec succès du programme triennal avec le FMI.
Pour Aimé Boji Sangara, les rencontres de Washington devraient permettre de régler les dernières préoccupations qui subsisteraient encore concernant le programme avec le FMI.
« Les rencontres que nous sommes entrain d’avoir ici avec le FMI, c’est autour de la sixième revue : quelles sont les préoccupations, les derniers réglages à faire pour nous assurer que lorsque la mission du FMI arrive à Kinshasa d’ici la fin de ce mois nous puissions conclure en beauté le premier programme triennal. », a-t-il affirmé.
Tout en affichant son optimisme, le Ministre d’État, Ministre du Budget, Aimé Boji, a estimé que ce sera la toute première fois que la RDC arrive à conclure un programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Ce qui est une note positive pour le pays dans les milieux des finances internationales, a-t-il souligné.
Hormis le FMI, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo est en pourparlers avec la Banque mondiale, un partenaire de taille pour le pays avec un portfolio de financement de projets chiffré à près de 10 milliards de dollars.
« Il est question de poursuivre les réformes avec la nouvelle matrice des réformes que nous devons mettre en place pour continuer à bénéficier de l’appui de la Banque mondiale qui finance plusieurs projets dans le secteur des infrastructures, de l’éducation et de la santé. », a déclaré le Ministre d’État Aimé Boji.
2° l’obtention des appuis budgétaires supplémentaires
Déjà bénéficiaire des appuis budgétaires de la Banque mondiale de l’ordre de 1,5 milliard de dollars, la République Démocratique vise un volume de décaissements beaucoup plus considérable à l’avenir pour répondre aux besoins de plus en plus importants.
« Pour la Banque mondiale, nous sommes en train de négocier les appuis budgétaires moyennement certaines réformes et nous espérons que si tout se passe bien le premier appui budgétaire pourra arriver autour de 500 millions USD. Nous en avons besoin pour faire face aux défis économiques et sociaux. », a fait savoir Aimé Boji.
3° la relance du projet Grand Inga.
Le dossier « Grand Inga » est aussi sur la table des discussions entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et la Banque mondiale.
Après plusieurs tentatives manquées, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo compte relancer le projet « Grand Inga » capable de desservir à la fois plusieurs pays africains en électricité. Une initiative salutaire dans le cadre de la transition énergétique.
En effet, la Banque mondiale encourage le secteur privé à investir dans l’énergie en s’associant à l’Etat.
Selon les projections, le coût du projet Grand Inga atteindrait environ 100 milliards de dollars américains. Une équation à mille inconnues que le pays de Félix Tshisekedi ne saurait résoudre seul.
Une fois que les deux parties trouveront un accord, estiment certains analystes, la Banque mondiale serait un intermédiaire fiable pour la mobilisation des ressources nécessaires afin de concrétiser le projet Grand Inga.
Depuis Washington DC/États-Unis
Patrick BOMBOKA
Envoyé spécial