Royaume Uni : Félix Tshisekedi reçu par le Roi Charles III au Buckingham Palace

Profitant de sa visite de travail au Royaume-Uni, le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été reçu, ce mercredi 19 octobre 2022, par le Roi Charles III, Souverain de la couronne britannique, au Palais de Buckingham.

Rien n’a filtré de ce tête-à-tête de près d’une heure avec le Souverain de la Couronne Britannique, affirme la Cellule de communication de la présidence.

Toutefois, selon certains experts, cette rencontre est d’une haute portée symbolique d’autant plus que le Président Félix Tshisekedi est parmi les premiers dirigeants africains reçus au Palais de Buckingham depuis l’avènement du Roi Charles III.

Des observateurs indiquent que les deux personnalités n’auraient pas manqué d’évoquer notamment la consolidation des relations bilatérales entre le Royaume-Uni et la République Démocratique du Congo (RDC), la transition écologique et la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.

Primo, de la consolidation des relations bilatérales

Les relations sont au beau fixe entre le royaume Uni et la RDC. Le Royaume-Uni veut être un partenaire de choix pour la RDC et construire une relation commerciale et d’investissement à double sens.

Depuis l’indépendance de la RDC, le Royaume-Uni s’est engagé aux côtés du peuple congolais pour améliorer leurs conditions de vie.

Il est notoirement reconnu que la RDC possède un potentiel économique énorme, étant donné que le pays bénéficie des ressources naturelles abondantes et une masse terrestre de la taille de l’Europe occidentale.

La valeur des ressources naturelles estimée à 24 trillions de dollars d’actifs minéraux, 80 millions d’hectares de terres arables, la moitié de l’eau en Afrique et plus de 1 100 minéraux et métaux précieux identifiés donnent à la RDC le potentiel pour devenir l’un des pays les plus riches du continent. Il pourrait être un catalyseur pour la croissance régionale et devenir un marché important d’exportation.
En plus, avec la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, et avec environ 68% des réserves mondiales de cobalt – nécessaires à la production des batteries rechargeables et des voitures électriques, la RDC est un partenaire essentiel dans la lutte contre les changements climatiques.

Le Royaume-Uni voudrait construire des partenariats commerciaux et d’investissement mutuellement avantageux.

Secundo, la transition écologique

Ici, il faut souligner que dans ses différentes interventions, le Président Tshisekedi a présenté les secteurs prioritaires pour la diversification de l’économie congolaise, notamment le secteur des énergies renouvelables, de l’agro-industrie et des infrastructures. Quoi de plus normal que ce sujet revienne dans leurs entretiens.

Pour sa part, le Royaume-Uni a déjà amorcé un soutien en préparant le terrain pour des investissements dans les mini-réseaux solaires avec le lancement du premier appel d’offres international. Ce projet va bénéficier à plus de 21 000 ménages et 2 000 petites entreprises.

Il faut également rappeler que la RDC est le plus grand producteur de cobalt et le troisième producteur de cuivre. Ces deux minéraux sont essentiels pour les technologies reposant sur des énergies propres, et l’on prévoit que la transition énergétique mondiale accroîtra la demande relative à ces ressources. Les données et les dialogues multipartites seront vitaux pour soutenir les ambitions du pays en matière de transition énergétique, orienter les solutions de manière à assurer une transition durable, appuyer la bonne gouvernance des minéraux critiques et assurer un suivi des engagements à la lutte contre le changement climatique.

Tertio, la situation à l’Est de la RDC

Les deux autorités auraient aussi évoqué la question sur la paix dans la partie Est de la RDC, un sujet aussi capital pour rassurer les potentiels investisseurs britanniques désireux de faire des affaires en RDC.

Le Président Félix Tshisekedi séjourne au Royaume-Uni dans le cadre de la neuvième édition de l’Africa Summit 2022, organisé par le Financial Times.
Cet événement rassemble des acteurs politiques, du secteur privé et beaucoup de lobbyistes.

Nadine FULA