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Sele Yalaghuli : « nous allons continuer à servir la Nation avec abnégation… »

Le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli a affirmé sa détermination à continuer à servir l’Etat congolais avec abnégation. Objectif : consolider la restauration de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques et garantir le succès du Programme de référence avec le FMI conformément à la vision du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
« Au cours de l’année 2019, nous avons pris fonctions au ministère des Finances avec un niveau de déficit extrêmement criant qui nous a poussé à mener une politique de rigueur extrême. Cette politique ne fait pas le bonheur de tout le monde. Parce que lorsqu’on dit qu’il n’est pas possible de payer quand il n’y a pas de ressources, ce n’est pas tout le monde qui est heureux », a – t – il rappelé lors d’une rencontre le week-end dernier avec les agents du BCECO.
#RDC La maîtrise du Crédit net bancaire à l'Etat (un des repères quantitatifs du SMP #FMI), la consolidation de la discipline budgétaire (cfr art.15 #LOFIP) ont motivé l'ordre du @MinFin_rdc d'exiger son avis préalable à toute demande de crédit bancaire par les inst. publiques pic.twitter.com/9yZYlaJtce
— Zoom Eco (@Zoom_eco) January 26, 2020
En effet, depuis quelques mois, José Sele Yalaghuli est le ministre qui passe pour l’incompris du Gouvernement Ilunkamba.
Du cabinet du Président de la République à certains de ses collègues ministres, l’argentier national est présenté comme le principal obstacle au paiement de dossiers de demande des fonds. Il est parfois livré au mépris du peuple en violation du principe de solidarité gouvernementale. Bref, il est considéré comme celui qui torpille les actions du chef de l’Etat.
Si d’aucuns cherchent à comprendre les motivations de cette attitude dans un contexte où personne d’entre eux n’ignore l’état des finances publiques et les engagements pris notamment avec le FMI, José Sele Yalaghuli prend la mesure de ses responsabilités patriotiques pour accompagner l’action du chef de l’Etat à relever les défis qui s’imposent au Gouvernement.
Les finances publiques sont 1 outil au service du dév. économique et du bien-être collectif. Vu que les interventions de l’État sont limitées dans les proportions des moyens dispo, les efforts consistent à optimiser la collecte des recettes, et à maintenir la qualité des dépenses
— Ministère des Finances de la RDC (@MinFin_rdc) November 29, 2019
« Les ressources doivent être bien affectées. Et pour bien les affecter, il n’y a pas de la magie. Il faut financer les investissements. Nous devons développer les externalités positives qui vont amener des investisseurs. Le peu de ressources que nous glanons sont à affecter aux projets de développement de la RDC », a – t – il indiqué.
Pour y parvenir, il faudra notamment mobiliser plus des ressources internes, maintenir la discipline budgétaire pour mettre fin au cycle des déficits et contrôler l’endettement public dont le désordre légendaire constitue le point faible des finances publiques de la Rd Congo.
L’article 93 de la Constitution de la #RDC me confère la responsabilité du @MinFin_rdc, sous la direction et la coordination du
Premier ministre. Je demeure humblement fidèle aux règles de gestion ainsi qu’aux valeurs pour servir le peuple selon la vision du Président @fatshi13— Sele Yalaghuli (@SYalaghuli) January 26, 2020
A ce sujet précis, la décision du ministre des Finances a prise, en novembre dernier, exigeant son accord préalable à tout prêt bancaire à accorder aux institutions publiques et les Entités territoriales décentralisées (ETD) a été motivée par le non respect du critère quantitatif relatif au plafond du crédit net au Gouvernement exigé par le FMI à fin novembre 2019 et conformément à l’article 15 de la Loi des finances publiques.
« La dette publique consiste, notamment dans la consolidation de tous ces crédits contractés en désordre ainsi que dans leurs intérêts par les institutions publiques et les ETD. Il n’y a que le ministre des finances pour y veiller », a commenté le député Sam Bokolombe.
La RDC qui veut entrer en programme avec les institutions de Bretton Woods et qui se trouve en phase probatoire, soutient – il, son Gouvernement doit être conséquent et orthodoxe dans la gestion des finances publiques.
« Vous pouvez compter sur mon accompagnement, mon engagement et surtout mon exemplarité en tant qu’ancien du BCECO pour que l’institution ne soit pas souillée par mes actions au niveau de l’exécutif national », a promis José Sele à ces anciens collègues du Bureau centrale de coordination.
Emilie MBOYO
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