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Sommet États-Unis-Afrique : la Sous-secrétaire d’État adjointe Joy Basu salue les progrès réalisés

Dernière intervenante à la conférence de presse organisée après la tenue du Sommet États-Unis-Afrique, la Sous-secrétaire d’État adjointe Joy Basu a passé en revue l’apport de differentes agences et les progrès réalisés dans les relations commerciales entre les deux continents.
Selon elle, l’administration Biden s’est déclarée très favorable à la réautorisation et à la modernisation de l’AGOA.
Ladite conférence de presse numérique a eu lieu le 9 mai 2024 et a connu la participation de trois intervenantes à savoir Joy Basu, Sous-secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines ; Alice Albright, Directrice générale de la Millennium Challenge Corporation ; Reta Jo Lewis, Présidente du Conseil d’administration et Présidente de la Banque d’import-export des États-Unis.
D’après la Sous-secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, ce sommet a été une réussite pour le département d’Etat américain jusqu’à présent, et qu’il est vraiment passionnant de voir à quel point les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique ont progressé, non seulement depuis le Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique de décembre 2022 à Washington, mais aussi depuis le sommet du CCA à Gaborone, l’été dernier. Ces assises avaient connu la présence de près de 1.800 personnes et des représentants de toutes les agences américaines.
« Comme mes collègues vous l’ont dit, une grande partie de notre travail interagences se concentre sur l’énergie et les infrastructures, parce qu’elles sont à la base du travail créé par d’autres industries. Nous avons également signé des accords incroyables avec l’USTDA et le Malawi, qui travaillent sur le stockage des batteries, ainsi qu’avec la DFC et la Sierra Leone, qui travaillent sur l’énergie. Nous avons organisé des réunions ici pour développer ces industries avec les soins de santé, l’agriculture et les industries transversales telles que les TIC. », a déclaré en substance Madame Basu.
Toutes les actions de ces agences americaines visent à réaffirmer l’engagement des États-Unis envers l’Afrique et leur volonté d’établir un partenariat économique du XXIe siècle avec le continent.
« Et le travail effectué ici à l’USABS contribue réellement à établir des partenariats avec les gouvernements africains ainsi que les secteurs privés africains et américain afin de faciliter la croissance économique et la prospérité menées par le secteur privé. Je pense que l’année dernière, il y a eu beaucoup de nouvelles difficiles à travers l’Afrique, et celles-ci sont très importantes. Le Gouvernement des États-Unis cherche à remédier au recul démocratique et à l’incroyable insécurité que nous constatons dans de nombreuses régions. », a-t-elle rajouté.
Elle a précisé que l’un des défis à relever pour permettre aux entreprises américaines de s’implanter en Afrique est la perception du risque.
« C’est pourquoi notre équipe s’efforce, d’une part, de réajuster la perception du risque et de présenter les bonnes nouvelles des pays qui prennent les bonnes décisions politiques et qui disposent d’un environnement favorable et, d’autre part, de réduire le risque d’investissement en contribuant à renforcer la sécurité et à favoriser la démocratie », a insisté la Sous-secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines.
Quid du renouvellement de l’AGOA qui expire après 2025?
Répondant à une question sur l’AGOA, Madame Basu s’en remet à ses collègues du Congrès, qui ont la responsabilité de réautoriser l’AGOA puisqu’il s’agit d’une loi.
Beaucoup pensaient que le renouvellement de 2015 serait le dernier, l’AGOA étant appelée à être remplacée par un ou plusieurs accords de libre-échange (ALE) conventionnels et réciproques. L’AGOA permet aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles d’exporter la plupart de leurs produits aux États-Unis sans droits de douane et sans obligation de réciprocité. Dix ans plus tard, aucun ALE n’est en vue pour prendre la relève, en grande partie parce que les États-Unis ont renoncé au libre-échange. Plutôt que d’abandonner toute possibilité d’accès préférentiel au marché américain pour l’Afrique après 2025, les deux parties semblent d’accord pour prolonger l’AGOA.
Madame Basu a souligné que l’administration Biden s’est déclarée très favorable à la réautorisation et à la modernisation de l’AGOA.
« Nous voulons qu’elle soit réautorisée afin qu’elle continue d’être la pierre angulaire des échanges commerciaux, mais aussi pour une question d’efficacité d’utilisation, des moyens d’être plus efficaces et plus stratégiques. Nous avons donc eu d’excellentes conversations avec nos collègues au Capitole, au Congrès, et l’AGOA bénéficie d’un soutien bipartite et bicaméral, ce qui, je pense, souligne l’importance de nos relations avec l’Afrique aux États-Unis. Cependant, nous devons trouver des moyens pour que cette loi soit effectivement signée, et nous travaillons donc en étroite collaboration avec nos partenaires du Congrès pour voir ce qui peut être fait. », a-t-elle fait savoir.
La Sous-secrétaire d’Etat adjointe a également insisté auprès des partenaires africains sur le continent pour qu’ils développent des stratégies d’utilisation afin d’accroître leur recours à l’AGOA, qui est un programme unilatéral permettant aux entreprises africaines d’exporter aux États-Unis en franchise de droits.
Son voeu est de voir davantage d’entreprises – petites et grandes – en profiter. D’où la nécessité pour les partenaires africains d’être mieux informés, mais aussi pour qu’ils mettent en place des stratégies nationales qui permettront aux petites et grandes entreprises de tirer le meilleur parti de cet avantage. Car l’AGOA permet aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles d’exporter la plupart de leurs produits aux États-Unis sans droits de douane et sans obligation de réciprocité.
Nadine FULA