Afrique
Afrique : la dette publique devrait chuter à 64,3 % du PIB en 2025

Le ratio moyen dette publique-PIB en Afrique poursuit sa baisse entamée ces dernières années. Il devrait passer de 68,9 % en 2023 à 67,5 % en 2024 pour atteindre 64,3 en 2025. C’est ce qui ressort du nouveau rapport des Nations-Unies publié le 9 janvier 2025.
Intitulé « World Economic Situation and Prospects 2025 », le document note que cette amélioration est attribuée aux efforts d’assainissement budgétaire menés par plusieurs États.
Cependant, prévient l’institution, les défis liés à la dette restent préoccupants.
Les stocks de la dette extérieure du continent atteignent 1.150 milliards de dollars, avec un service de la dette s’élevant à 163 milliards en 2024. Ce coût absorbe une part significative des recettes publiques dans plusieurs pays, dépassant 70 % en Angola, au Ghana, au Kenya, au Malawi et au Nigeria.
Croissance économique en légère hausse
Malgré ces pressions, la croissance économique du continent montre des signes de reprise, passant de 3,4 % en 2024 à une prévision de 3,7 % en 2025, grâce notamment à la relance en Égypte, au Nigeria et en Afrique du Sud.
L’Afrique de l’Est reste la locomotive continentale avec une croissance attendue de 6 %, portée par l’Éthiopie et le Kenya.
En revanche, l’Afrique australe traîne avec une prévision modeste de 2,2 %.
La réduction progressive du ratio dette-PIB est un signal positif, mais les coûts élevés du service de la dette compromettent les capacités des États à financer des investissements productifs. Une restructuration plus rapide et efficace de la dette, combinée à des politiques budgétaires axées sur la mobilisation des recettes intérieures, est cruciale pour éviter une crise.
Les États africains doivent également diversifier leurs économies et renforcer leurs capacités institutionnelles pour réduire leur dépendance à la dette extérieure et favoriser une croissance inclusive et durable. Faute de quoi, les efforts actuels risquent d’être insuffisants pour prévenir une nouvelle spirale d’endettement.
Flory Musiswa