Afrique
Afrique : les start-ups ont levé 180 millions USD en novembre 2024
Suivant les données de la plateforme Africa : The Big Deal, il ressort que les start-ups africaines ont mobilisé 180 millions de dollars en novembre 2024, un montant excluant les sorties (exits), composé de 122 millions USD de dette (68%), 55,5 millions USD de capital-investissement (31%), et 2,5 millions USD de subventions (1%).
Cette performance s’inscrit dans un contexte global de ralentissement des investissements en capital-risque, marquant une réorientation des flux financiers vers des secteurs stratégiques.
L’énergie durable au premier plan !
La transaction phare du mois a été réalisée par Sun King, entreprise nigériane spécialisée dans l’énergie solaire hors réseau.
À en croire la source, elle a obtenu un prêt de 80 millions USD auprès de la Société financière internationale (SFI), soit 44% du total levé en novembre.
Cette opération, poursuit le document, témoigne de l’intérêt soutenu des investisseurs pour les solutions énergétiques durables en Afrique, un continent confronté à d’importants défis énergétiques.
Diversification sectorielle : fintech et connectivité !
Parmi les autres transactions notables, on trouve :
– Mawingu, fournisseur d’accès Internet basé au Kenya, qui a levé 15 millions USD en dette et capital pour financer son expansion en Afrique de l’Est.
– Djamo, une fintech ivoirienne, qui a mobilisé 13 millions USD lors d’un tour de table de série B, portant à seulement sept le nombre d’opérations de ce type en 2024, contre 14 en 2023.
Un marché en transition !
En parallèle, le mois a vu deux annonces de sorties :
– La start-up égyptienne Elmawkaa, active dans les technologies de la construction, a été rachetée par la société saoudienne Ayen.
– Dans le secteur énergétique, les entreprises SteamaCo et Shyft Power Solutions ont fusionné pour renforcer leur compétitivité.
Une dynamique annuelle en repli !
Globalement, depuis janvier, les start-up africaines ont mobilisé 1,86 milliard USD, répartis entre 1,2 milliard USD en equity (64%), 635 millions USD en dette (34%) et 33 millions USD en subventions (2%).
Bien que le seuil des 2 milliards USD soit à portée d’ici fin décembre, des experts renseignent que ces performances marquent une baisse significative par rapport aux 2,8 milliards de dollars levés en 2023, reflétant les tensions persistantes sur les marchés de capitaux.
La répartition sectorielle et géographique de ces financements montre cependant une résilience des secteurs clés, tels que l’énergie, la fintech et les infrastructures numériques, confirmant leur rôle stratégique pour l’avenir économique du continent.
Flory Musiswa