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Afrique

Afrique subsaharienne : une croissance de 4,2% attendue en 2025, selon Moody’s

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Alors que l’Afrique subsaharienne s’oriente vers une croissance économique estimée à 4,2% en 2025, le nouveau rapport de Moody’s, intitulé : « Sovereign-Sub-Saharan Africa: 2025 outlook stable as financing conditions improve; but debt costs still high », place la République Démocratique du Congo (RDC) au premier plan grâce à son rôle clé dans la transition énergétique mondiale.

Des projets structurants et des opportunités émergentes

Le rapport souligne que les nouveaux investissements dans les matières premières stratégiques, notamment en RDC et en Namibie, seront essentiels pour répondre aux besoins croissants de la transition énergétique.

En République Démocratique du Congo, la richesse en minerais tels que le cobalt et le lithium devrait continuer d’attirer d’importants flux d’investissements directs étrangers (IDE), consolidant ainsi son statut de moteur économique dans la région.

Un contexte économique favorable mais contrasté

La région devrait bénéficier d’une inflation en recul et d’un assouplissement des politiques monétaires grâce à la baisse des taux directeurs opérée par les grandes banques centrales. Cependant, les experts de l’Agence de notation Moody’s mettent en garde contre des coûts de financement toujours élevés par rapport à l’ère pré-covid, compliquant l’accès aux capitaux pour de nombreux États.

Pour des pays comme la RDC, soulignent des experts, cela souligne l’importance d’une gestion rigoureuse de la dette et de la mobilisation des ressources internes pour maximiser les avantages des opportunités économiques.

Les principaux enjeux concernent notamment les aspects ci-après :

1. Transition énergétique mondiale : La RDC doit capitaliser sur la demande croissante de minerais critiques pour attirer des investissements durables et renforcer sa position sur le marché mondial.

2. Risque souverain élevé : La dépendance aux financements extérieurs demeure une menace, surtout avec une éventuelle appréciation du dollar en 2025 qui alourdirait le service de la dette.

3. Stabilisation macroéconomique : Une maîtrise de l’inflation et une gestion des flux de capitaux seront nécessaires pour consolider les gains économiques.

Avec une croissance régionale plus dynamique et un rôle accru dans la transition énergétique, la RDC peut espérer tirer profit de ces perspectives positives. Cependant, la nécessité d’une planification économique stratégique reste cruciale pour surmonter les défis liés au financement et à la dette extérieure.

En l’absence de deux mastodontes économiques de la région : l’Afrique du Sud et le Nigéria, secoués à ces jours par de problèmes économiques internes, la République Démocratique du Congo est bien placée pour porter la compétitivité régionale, et atteindre la prévision de Moody’s.

Néanmoins, la moindre erreur de la politique monétaire et budgétaire du pays de la part des autorités congolaises donnerait lieu à des spéculations, très souvent néfastes pour la bonne santé économique régionale.

Flory Musiswa

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