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Sénégal : échange d’expériences mutuelles entre l’ARSP et la Bourse Nationale de Sous-traitance et de Partenariat du Sénégal

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Sénégal échange dexpériences mutuelles entre lARSP et la Bourse Nationale de Sous traitance et de Partenariat du Sénégal

Du 4 avril au 14 avril 2022, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé( ARSP), Kalej Nkand, accompagné d’une équipe d’experts de cet établissement public, a effectué une mission de service à Dakar au Sénégal. Objectif : échanger les expériences mutuelles entre les deux parties sur l’organisation et le fonctionnement des activités de sous-traitance dans les deux pays.

Cette mission rentre dans le cadre des prérogatives du ministère de tutelle de l’ARSP, à savoir l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises (EPME). Elle est executée suivant le plan opérationnel 2022 de l’ARSP qui veut que cet établissement public assure la formation de son personnel et renforce les capacités des sous-traitants, d’une part, et d’autre part, qu’il établisse des partenariats stratégiques avec les institutions et établissements publics ainsi qu’avec les régulateurs d’autres pays par la mise en place des passerelles de collaboration, des échanges d’expériences de bonnes pratiques en matière de sous-traitance, concernant notamment la mise en place d’une bourse de sous-traitance et des Politiques nationales et sectorielles du contenu local.

La première phase de cette mission a permis au Directeur Général de l’ARSP d’échanger avec le Directeur Général Mamadou Sow de la Bourse Nationale de Sous-traitance et de Partenariat du Sénégal (BNSTP-S).

Kalej Nkand a d’abord dressé le tableau de l’historique de la création de l’ARSP née à la suite du constat malheureux du législateur congolais, à savoir les investissements importants étaient réalisés dans tous les secteurs par les multinationales en RDC pour la réalisation des activités principales reconnues pour chaque secteur d’activité. Et pour réaliser ces activités principales, ces entreprises sous-traitent certaines activités annexes ou connexes par l’entremise des micros, petites et moyennes entreprises. Malheureusement, ce sont les mêmes capitaux étrangers qui participaient également aux activités de sous-traitance, captant cette masse d’argent et la retournant dans leurs pays d’origine, privant le Gouvernement congolais des ressources financières importantes.

Cette façon de faire n’a pas manqué d’engendrer des conséquences sur l’économie du pays. La première, a expliqué le Directeur Général de l’ARSP, tient au fait que les retombées de ces investissements ne sont pas ressenties sur l’économie nationale et sur les ménages des congolais.

Deuxièmement, les PME congolaises sont littéralement exclues du marché de sous-traitance.

La Loi n°17/001 du 8 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé est venue corriger cette erreur, réservant ainsi l’exclusivité des marchés de sous-traitance aux entreprises à capitaux majoritairement congolais.

La deuxième phase de cette mission porte sur les échanges avec le Secrétaire Général au Commerce et les PME de la République du Sénégal ainsi que le Directeur des PME de ce Ministère.

Leur partage a tourné autour des instruments nécessaires à mettre en place pour le développement des PME. Il s’agit notamment du plan de développement stratégique arrimé aux objectifs de développement du Gouvernement. Le plan de développement devra être décliné en axes stratégiques, les axes en actions, les actions en activités, les activités en tâches et les tâches en sous-tâches. Et ce plan a une durée de trois ans.

La troisième phase de la mission au Sénégal a permis à la délégation conduite par le Directeur Général de l’ARSP de visiter une entreprise sous-traitante, Techniques Industries. Ce qui leur a permis de se rendre compte de l’effectivité de la relation entre entreprises donneuses d’ordre et entreprises de sous-traitance.

En quatrième lieu, une séance de travail a eu lieu avec le Comité National de Suivi du Contenu Local du Sénégal (CNSCL). Cette structure s’est donné comme objectif d’atteindre 50% de contenu local en 2030 en augmentant la valeur ajoutée locale et en créant des emplois locaux dans la chaîne de valeur des industries pétrolières et gazières grâce à l’utilisation de l’expertise ainsi que des biens et services locaux.

Cinquièmement, la délégation a échangé avec le Bureau de Mise à Niveau des Entreprises du Sénégal dont la mission est d’améliorer la compétitivité des produits et services des entreprises sénégalaises sur le marché national et à l’export par la promotion des investissements. Ce bureau vise aussi le renforcement des capacités et la promotion du secteur du conseil; la modernisation et l’intensification du tissu industriel et, enfin, la contribution à l’amélioration de l’environnement des affaires.

Après un tour presque complet de l’écosystème entrepreneurial sénégalais, la mission de service s’est achevée par la signature d’un Protocole d’accord de collaboration entre l’ARSP et la BNSTP-S.
C’était en présence du Président du Conseil d’Administration de la BNSTP-S et le Directeur Général de l’ARSP. Les deux parties ont convenu de procéder aux échanges d’informations et de documents concernant les questions liées à la sous-traitance; au partenariat interentreprises et au développement du contenu local.

Pour Kalej Nkand, ces échanges étaient très enrichissants et l’expérience du Sénégal en matière de renforcement de capacités des entreprises est un bel exemple à suivre.

L’ARSP va s’inspirer de ce modèle sénégalais afin de faire sauter ce verrou qui empêche les entreprises congolaises à accéder aux marchés les plus importants et les plus juteux par manque supposé ou réel d’expertise.

Nadine FULA

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