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Assemblées de printemps : la RDC et le FMI renforcent leur partenariat autour des programmes FEC et FRD

En marge des Assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la République Démocratique du Congo (RDC) intensifie ses engagements avec ses partenaires financiers.
Conduite par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, la délégation congolaise multiplie les travaux stratégiques pour garantir une exécution rigoureuse de son programme économique et financier.
Deux réunions de haut niveau ont marqué la journée du 24 avril 2025.
Elles ont rassemblé la Troïka politique congolaise, composée du Ministre d’État en charge du Budget, de la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) et du Ministre des Finances et les équipes du Fonds monétaire international (FMI).
Ces échanges bilatéraux s’inscrivent dans le cadre du suivi du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC), ainsi que du Programme de renforcement de la résilience et de la durabilité (FRD).
Des discussions techniques et budgétaires approfondies
Les discussions ont porté sur plusieurs axes fondamentaux :
– L’état d’avancement des critères quantitatifs du programme;
– Le cadrage budgétaire, en lien avec la trajectoire de croissance;
– La coordination des politiques macroéconomiques;
– Et l’impact du contexte sécuritaire sur la stabilité financière et budgétaire.
La partie congolaise a exprimé sa volonté de respecter scrupuleusement les engagements pris, tout en poursuivant les réformes structurelles engagées depuis 2021.
Ces réformes visent notamment à renforcer la mobilisation des recettes, à améliorer la gouvernance budgétaire et à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques.
L’engagement politique au cœur du dialogue avec le FMI
La délégation a réitéré l’engagement du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à faire du cadre macroéconomique un socle de la transformation structurelle du pays.
La stabilité monétaire, la soutenabilité de la dette et la lutte contre les vulnérabilités structurelles demeurent au cœur de la coopération entre la RDC et le FMI.
Un cap stratégique assumé dans un contexte de fragilité
Ce nouveau round de discussions à Washington illustre un changement de posture : la RDC ne se contente plus d’être un récipiendaire de programmes d’ajustement, elle entend devenir un partenaire stratégique, engagé dans une dynamique de co-construction avec les bailleurs.
L’enjeu est double :
1. Renforcer la crédibilité financière du pays sur la scène internationale, en montrant des signaux clairs de discipline budgétaire.
2. Utiliser l’appui du FMI comme levier de réformes domestiques, notamment dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est et de forte pression sociale.
Si le FMI se montre exigeant sur le respect des critères quantitatifs, il reconnaît aussi les efforts de la RDC à renforcer sa résilience, notamment à travers le programme FRD, encore peu mobilisé en Afrique. Ce cadre permet de financer les politiques liées aux chocs climatiques, aux pandémies ou à l’instabilité régionale.
En somme, ces Assemblées de printemps confirment la volonté du Gouvernement congolais de consolider la stabilité macroéconomique, tout en amorçant une trajectoire de croissance durable, inclusive et résiliente. La clé sera désormais dans l’exécution : tenir les promesses à Washington et les traduire en actions concrètes à Kinshasa.
Flory Musiswa