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RDC : Patrick Muyaya lance la 2e édition des Rencontres Congolaises de Recherches sur le journalisme

Le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a procédé, ce jeudi 8 mai 2025, au lancement de la 2e édition des Rencontres Congolaises de Recherches sur le journalisme, à la salle de conférence de l’Institut national des Arts (INA).
Ce colloque sera animé pendant trois jours par plusieurs intervenants. Il s’agit notamment du Directeur Général de l’INA, Félicien Tshimungu Kandolo; du Président du Larscicom, le Professeur Pierre Nsana; du Directeur Marketing et Communication de First Bank DRC, Melshor Essomassor et du Délégué Général à la Wallonie Bruxelles en RDC, David Thonot.
Ces assises sont placées sous le thème : « Le journalisme face à l’intelligence artificielle : Entre méfiance et révérence ».
Dans son allocution, le Ministre Patrick Muyaya a encouragé l’organisateur et ses partenaires pour la tenue de ce colloque qui tient à apporter des réponses concrètes sur le danger que court le journalisme avec la montée et l’utilisation en puissance de l’intelligence artificielle. Il a insisté sur l’engagement des scientifiques à sensibiliser les congolais sur la place de cette technologie dans le devenir positif de notre société congolaise.
« Parce qu’il y a un point important qui a été dit tout à l’heure par Monsieur Karim d’Internews, l’intelligence artificielle, ce sont des contenus, ce sont des gens qui mettent en fonction de leurs attentes et de leurs connaissances. Vous, vous venez puiser dans ce que les autres ont mis, mais je pense qu’il y a une part d’émotion, une part de recul et une part de contextualisation qui requiert qu’en tout des données puisées grâce à l’IA, si ces données doivent être bien vendues ou rendues au public, il faut bien qu’il y ait une part de main des journalistes. Nous sommes donc appelés ici et maintenant à penser ensemble à cet avenir. L’avenir non seulement du journalisme, mais des métiers qui y sont rattachés. », a insisté le Ministre Muyaya.
Ayant vécu l’avènement du journalisme tant en République Démocratique du Congo qu’à travers le monde et depuis près de trois ans de l’intelligence artificielle, le Ministre Muyaya s’est exprimé en ces termes : « Dans ce paysage en recomposition, la recherche sur le journalisme joue un rôle crucial. Elle permet de documenter les mutations, de comprendre les logiques à l’œuvre, de révéler les zones d’ombre et d’accompagner les transformations.
Elle est une boussole précieuse tant pour les professionnels que pour les décideurs publics. C’est pourquoi, au niveau du ministère de la Communication et des Médias, nous nous sommes engagés à soutenir les initiatives de recherche rigoureuse, et ancrée, des recherches rigoureuses, je disais, critiques et ancrées dans les réalités nationales. Le Larsicom, donc, à ses propos, est un laboratoire actif et visionnaire. Il mérite, de ce point de vue, tout notre accompagnement. Je me réjouis également de voir que cette rencontre offre une place aux jeunes chercheurs ».
Et de poursuivre : « Je disais tout à l’heure, avant qu’on arrive dans la salle, qu’aujourd’hui, l’intelligence artificielle, est comme tout ce qui s’offre à nous. Il doit être utilisé pour la défense de la cause nationale. Et justement, dans cet ordre, nous, dans le cadre du front médiatique, nous avons vu les dégâts de l’intelligence artificielle, lorsqu’il est utilisé pour des objectifs malveillants. Je ne voudrais pas donner les exemples de ce que nous avons combattu durant cette guerre. Nous avons fait d’énormes progrès, parce que nous avons voulu non pas être impressionnés par la capacité des ennemis à recourir aux logiciels malveillants, mais par notre capacité à tous à nous assurer que partout et à tout moment, nous sommes capables de dire la vérité telle qu’elle est ».
À son tour, le professeur Pierre Nsana, président de ce laboratoire en sciences de l’information et de la communication a remercié le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, et tous les autres partenaires.
« Cette ambition est jeune, mais elle avance. Et si ce colloque existe aujourd’hui, c’est parce que vous êtes là, avec nous, à y croire, à la construire. Alors oui, que ce colloque soit une fête du savoir. Mais une fête exigeante, où l’on pense, où l’on interroge,
où l’on écoute… et où l’on rit aussi, parfois, même au cœur des complexités de l’intelligence artificielle. Très bon colloque à toutes et à tous, et merci infiniment pour votre présence et votre confiance. », a-t-il déclaré.
Signalons que ce colloque fermera ses portes, ce samedi 10 mai 2025 en début de soirée, toujours à l’Institut national des Arts.
AGNES KAYEMBE