Banques
Kristalina Georgieva : « Avec une remise à zéro du système commercial, la résilience de nouveau à l’épreuve »

Les marchés mondiaux deviennent de plus en plus volatiles et l’incertitude qui entoure la politique commerciale, elle, est exceptionnelle. Et l’on ne peut surmonter des chocs que grâce à des « fondamentaux solides et en faisant preuve d’agilité ». C’est le constat fait par la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, lors des réunions de printemps organisées par le FMI et la Banque mondiale.
La Directrice Générale du FMI estime que face à une telle situation, il faut agir avec sagesse.
Parmi les recettes qu’elle propose, Kristalina Georgieva exhorte les pays à redoubler d’efforts pour « mettre de l’ordre dans leurs affaires ».
« Dans un monde où règne une incertitude accrue et où les chocs sont fréquents, on ne peut pas se permettre de différer les réformes visant à renforcer la stabilité économique et financière et améliorer le potentiel de croissance », conseille-t-elle.
La Directrice Générale du FMI pense que les pays doivent relever les nouveaux défis en partant d’une situation plus fragile, et avec un fardeau de la dette publique beaucoup plus lourd qu’il y a quelques années à peine. Raison pour laquelle elle encourage les pays à « prendre des mesures budgétaires résolues pour reconstituer une marge de manœuvre et retrouver des trajectoires d’assainissement progressives qui respectent les cadres budgétaires ».
Pour protéger la stabilité des prix, préconise-t-elle, la politique monétaire doit rester souple et crédible, et reposer sur un ferme attachement à l’indépendance de la banque centrale. Les banquiers centraux doivent surveiller d’un œil vigilant les données, y compris les anticipations d’une inflation plus élevée dans certains cas.
« Les pays émergents devraient préserver la flexibilité des taux de change pour amortir les chocs. Les décideurs peuvent s’inspirer du cadre stratégique intégré du FMI pour déterminer le moyen de prendre des mesures temporaires et le moment opportun pour le faire. Un durcissement des contraintes budgétaires va obliger à faire des choix difficiles partout, mais surtout dans les pays à faible revenu. Dans ces pays, des recettes insuffisantes obligent à déployer davantage d’efforts pour mobiliser les recettes intérieures, mais exigent aussi un soutien des partenaires internationaux, tant pour améliorer les capacités à réformer que pour fournir une aide financière cruciale. », explique-t-elle.
Quant aux pays dont la dette publique n’est pas viable, elle les exhorte à agir préventivement pour la rendre soutenable, y compris, dans certains cas, en prenant la décision difficile de solliciter une restructuration.
« Le FMI aidera les pays à faire face aux ajustements macroéconomiques et à faire progresser les réformes. Aujourd’hui, 48 pays font appel à notre soutien à la balance des paiements, dont l’Argentine, où des réformes énergiques axées sur le marché sont désormais appuyées par notre programme, le plus récent et le plus vaste. », a déclaré la Directrice Générale du Fonds monétaire international (FMI).
Olivier KAFORO