Banques
RDC : en rythme mensuel, les dépenses publiques ont atteint 835,5 milliards de CDF

Les dépenses publiques exécutées par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) ont atteint un montant total de 835,5 milliards de Francs congolais (CDF) au 18 octobre 2024, soit un taux d’exécution de 27,2 % par rapport à un montant prévisionnel de 3.071,8 milliards de Francs congolais (CDF).
C’est ce que renseigne le tableau de suivi des opérations financières de l’état produit par la Banque Centrale du Congo à la troisième semaine du mois en cours.
D’après la BCC, les dépenses courantes ont constitué la majeure partie des dépenses, atteignant 533,2 milliards de Francs congolais (CDF), principalement allouées aux salaires des agents de l’État (55,2 milliards de CDF), aux frais de fonctionnement des ministères (288,7 milliards de CDF) et aux subventions (103,8 milliards de CDF).
Cette répartition met en lumière la pression constante sur le budget national pour couvrir les besoins essentiels.
En revanche, les dépenses en capital n’ont été exécutées qu’à hauteur de 10,4 % de leur programmation mensuelle, s’élevant à seulement 106,2 milliards de Francs congolais (CDF).
Ce faible taux d’exécution pourrait nuire aux investissements nécessaires pour le développement des infrastructures et la croissance économique.
Sur le plan annuel, au 16 octobre 2024, la situation financière de l’État affiche un excédent de trésorerie de 960,4 milliards de Francs congolais (CDF). Cela est le résultat des recettes totalisant 21.172,5 milliards de CDF contre des dépenses cumulées de 20.212,1 milliards de Francs congolais. Cet excédent pourrait offrir une marge de manœuvre pour les futures dépenses publiques.
Les experts soulignent que la gestion des finances publiques en RDC est marquée par un manque d’efficacité et une transparence insuffisante.
Les dépenses non conformes aux normes aggravent le déficit et rendent nécessaire une évaluation approfondie des pratiques budgétaires.
La dépendance aux recettes exceptionnelles pose également un risque pour la stabilité financière.
Le Gouvernement central doit diversifier ses sources de revenus pour éviter une vulnérabilité excessive face aux fluctuations économiques.
Les perspectives économiques demeurent incertaines avec des prévisions de croissance du PIB dépendantes des prix des matières premières. Une stratégie économique robuste est essentielle pour relever ces défis.
Mitterrand MASAMUNA