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RDC : la Banque mondiale prévoit d’investir 500 millions USD pour accélérer la digitalisation des services publics

Dans un contexte mondial marqué par l’adoption croissante de nouvelles technologies et de l’information à tous les étages au sein des institutions, la République Démocratique du Congo (RDC) fait figure de mauvais élève en matière de l’e-Gov et de la stratégie du numérique, et ce, avec un score de 0,206 7 en 2024, en dessous des moyennes mondiales (0,575 4), africaine (0,386 2) et même de la sous-région Afrique centrale, (0,265 1).
En réponse, la Banque mondiale prévoit une enveloppe globale de 500 millions de dollars en 2025 afin d’accélérer la numérisation des services publics en République Démocratique du Congo.
Cet engagement de l’institution de Bretton Woods a été mis en lumière au terme d’une réunion tenue le week-end dernier entre le Ministre congolais de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, et Albert Zeufack, Directeur pays de l’institution pour l’Angola, le Burundi, la République Démocratique du Congo et Sao Tomé-et-Principe.
Les fonds serviront à renforcer la transparence, l’efficacité des institutions et la lutte contre la corruption.
Dans le même registre, plusieurs réformes technologiques sont annoncées pour soutenir la croissance économique en 2025.
Celles-ci, selon le Fonds Monétaire International (FMI), devraient contribuer à l’objectif de la hausse du produit intérieur brut (PIB) réel de 5,4 %.
En effet, un accent particulier sera mis sur l’accélération du déploiement du logiciel de gestion intégrée des droits, taxes et redevances (LOGIRAD) dans les différentes unités gouvernementales : Mines, Hydrocarbures, Télécommunications, Direction générale de la migration, Affaires foncières, Cadastre minier, Portefeuille, Justice et Garde des sceaux, Police du ministère public, Emploi et Travail, Affaires étrangères et Transports, Voies de communication et systèmes d’ouverture.
Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA), les pays qui adoptent les services publics numérisés voient leurs recettes fiscales directes augmenter de 1,2 à 1,3 % en proportion du PIB. Ces améliorations renforceraient les perspectives de croissance économique à long terme pour la RDC, tout en stimulant le développement inclusif.
Par ailleurs, plusieurs experts notent que la République Démocratique du Congo fait face à un manque criant des infrastructures numériques de qualité. Cependant, pour réussir son crash test, le pays devrait consacrer des investissements massifs dans ce sens. Cette stratégie, poursuivent-Ils, aura le mérite de déboucher sur des retombées économiques majeurs, propices à l’émergence économique du pays.
Il sied de souligner que l’indice d’infrastructures télécoms attribué à la RDC par les Nations Unies en 2024 est de 0,1591 sur 1, un score bien inférieur à la moyenne régionale (0,335 4 en Afrique centrale) et mondiale (0,638 2).
Flory Musiswa