Banques
RDC : la BCC bénéficie de 15,70 milliards de CDF via la titrisation de sa créance sur le Trésor

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), à travers le ministère des Finances, a procédé, en date du 10 décembre 2024, à l’émission des Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC) pour un montant arrêté à 15,70 milliards de Francs congolais (CDF), soit plus de 5 millions de dollars américains (USD). C’est ce qu’indique un communiqué de la Vice-Ministre des Finances consulté par zoom-eco.net ce vendredi 13 décembre 2024.
Il sied de noter que cette opération consiste en la titrisation de la créance de la Banque Centrale du Congo (BCC) sur le Trésor public. La maturité de ce titre financier est de deux (2) ans.
Quant au remboursement, le ou les soumissionnaire (s) obtiendra (obtiendront) la totalité du montant mis en adjudication le 10 décembre 2029.
Une Obligation du Trésor indexée, rappelons-le, est un titre de créance remboursable à moyen ou long terme (durée supérieure ou égale à 3 ans) émis par le Trésor public d’un État, soit par voie de syndication (accessible via un groupement d’établissements financiers) soit par voie d’adjudication (enchères).
Toutefois, l’émission des Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC) signifie que le Trésor public doit de l’argent à la BCC.
A cet effet, le Gouvernement émet des Obligations du Trésor (instruments financiers) pour payer ses dettes vis-à-vis de la Banque Centrale du Congo à un taux d’intérêt donné et pour une période déterminée.
Après que le Gouvernement a émis les Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC), expliquent certains experts, la BCC peut aussi titriser ses créances (ce qui lui est dû).
La titrisation va donc consister à vendre ce que le Trésor public lui doit en petits titres à des particuliers ou des entreprises pour sortir cette dette de son bilan, notamment dans le cadre d’un éventuel assainissement des états financiers de la Banque Centrale du Congo (BCC).
Mitterrand MASAMUNA