Quantcast
Connect with us

Banques

RDC : l’Etat affecte 375,0 milliards de CDF de la marge de trésorerie pour combler son gap budgétaire (rapport)

Published

on

7E759123 3DEC 4899 9A76 B1B5F3090DD2

Les dernières statistiques arrêtées au 28 août 2024 révèlent que l’exécution du Plan de trésorerie de l’État congolais s’est soldée par un déficit de 624,3 milliards de Francs congolais (CDF), un montant équivalent à 176,4 millions de dollars.

Suivant le plan de la trésorerie de l’État, ce montant dépasse le déficit programmé de 557,1 milliards de Francs congolais (CDF).

La BCC note que ce gap a été entièrement financé par une partie de la marge de trésorerie à hauteur de 375,0 milliards de Francs congolais (CDF), ainsi que par des ressources tirées des émissions de titres publics d’un montant de 249,3 milliards de Francs congolais (CDF).

Cette situation met en lumière les défis croissants auxquels le Gouvernement congolais est confronté dans la gestion de ses finances publiques.

Le déficit budgétaire est souvent le résultat d’un déséquilibre entre les recettes et les dépenses.

Dans ce cas précis, les dépenses publiques continuent d’excéder les recettes mobilisées, ce qui entraîne une pression accrue sur les marges de trésorerie.

Les experts économiques soulignent que ce déficit pourrait avoir des conséquences néfastes sur la capacité de l’État à financer des projets de développement essentiels.

Les ressources financières limitées pourraient retarder des investissements cruciaux dans les infrastructures, la santé et l’éducation, secteurs déjà fragilisés par des années de sous-investissement.

En outre, la dépendance à l’égard des émissions de titres publics pour financer le déficit pourrait accroître la dette publique. Cela pose la question de la soutenabilité de la dette à long terme et de la capacité de l’État à rembourser ses engagements financiers.

Une gestion prudente de la dette est donc indispensable pour éviter une crise financière future.

Comparativement aux mois précédents, où des excédents budgétaires avaient été enregistrés, cette situation marque un retournement inquiétant.

En juillet 2024, par exemple, l’État avait affiché un excédent de 504,3 milliards de CDF, permettant de rembourser des titres échus et de renforcer la trésorerie. Ce retournement souligne la volatilité des finances publiques en RDC.

Les autorités doivent maintenant envisager des mesures pour améliorer la collecte des recettes fiscales et diversifier les sources de financement.

La lutte contre la fraude fiscale, l’amélioration de l’efficacité des administrations fiscales et la promotion d’un environnement propice à l’investissement sont des pistes à explorer pour renforcer les recettes de l’État.

La situation actuelle appelle également à une réévaluation des priorités budgétaires.

Les dépenses publiques doivent être alignées sur les capacités de financement réelles, en évitant les engagements excessifs qui pourraient compromettre la stabilité financière de l’État.

Mitterrand MASAMUNA

Advertisement
Advertisement Zoomeco

Edito

ZoomEco TV