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Afrique : le chiffre d’affaires des sociétés d’assurances a progressé de 10% en 2021 dans la zone CIMA

Les quatorze (14) Etats membres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) ont collectivement mobilisé plus de 1 500 milliards de Francs CFA (2 443 116 567,31 USD) de primes d’assurances au cours de l’année 2021, soit une progression de 10% par rapport à l’exercice 2020.
Ces statistiques ont été fournies par le Président de la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF), César Ekomie Afene, au cours d’une conférence, le samedi 18 février 2023, à Kinshasa, en prélude des travaux de la 47ème Assemblée générale de la FANAF prévue du 20 au 24 février 2023 dans la capitale congolaise.
D’après le Président de la FANAF, ce chiffre d’affaires réalisé par les opérateurs du secteur des assurances dans la zone CIMA en 2021 est reparti de la manière suivante :
• 552 milliards de FCFA pour les assurances-vie (13% de progression);
• 948 milliards de FCFA pour les assurances non-vie (9% de progression);
• 3 000 milliards de FCFA pour des placements (3% de progression);
• 910 milliards de FCFA pour les prestations sinistres (3% de progression);
• 110 milliards de FCFA en termes de produits financiers (une progression de 15%).
Ayant collecté 465 milliards de FCFA de primes d’assurance en 2021, la Côte d’Ivoire se hisse en tête du classement dans la zone CIMA, suivie du Sénégal (224 milliards de FCFA) et du Cameroun (203 milliards de FCFA).
Au terme de l’année 2021, l’évolution a été beaucoup plus forte dans la zone hors CIMA en Afrique.
« En dehors de la zone CIMA, il a été observé dans des pays tels que l’Afrique du Sud, le Maroc, le Ghana, l’Algérie ou l’Égypte une progression de 30% soit plus de 38 000 milliards de FCFA collectés en 2021 dont 21 000 milliards pour les assurances vie et quelque 17 milliards de FCFA pour les assurances non-vie », fait savoir César Ekomie Afene.
Au cours de la période sous examen, le taux de pénétration du marché des assurances est estimé autour de 10% dans les pays développés contre plus ou moins 2,6% en Afrique.
Lors des travaux de la 47ème Assemblée Générale de la FANAF, les participants vont se pencher sur le thème : « L’assurance africaine : comment exploiter au maximum son potentiel pour une prospérité partagée. »
Les assises de Kinshasa devront aussi permettre aux délégués venus de divers horizons de débattre de quatre sous-thèmes à savoir :
1° Les facteurs bloquants pour la micro assurance. Il s’agit de dégager des pistes de solution pour prendre en compte la population (les faibles revenus) qui échappe à l’assurance aujourd’hui;
2. Les assurances obligatoires : un levier important. Il est question d’augmenter le business et améliorer la couverture au niveau des entreprises et des menages. Ce qui implique une forte mobilisation pour créer une culture assurancielle.
3° comment intégrer le monde agricole dans le marché des assurances?
4° La contribution des réassureurs dans l’industrie des assurances. Vu le besoin d’élargir le marché, les réassureurs sont perçus comme des acteurs utiles pour garantir la solvabilité des assureurs.
Pour César Ekomie Afene, l’industrie de l’assurance dans la zone FANAF est résolument engagée à impulser en 2023 une nouvelle dynamique à son développement et à transformer la perception de l’assurance aux yeux des différents acteurs.
« Nous voulons faire de l’assurance un véritable outil de sécurisation des personnes et des biens.
L’industrie de l’assurances se doit d’être le partenaire pour un développement inclusif. Cette vision qui nous anime, se veut être un modèle catalyseur de croissance partagée entre toutes les parties à l’opération d’assurance.», a-t-il dit.
A ce jour, la FANAF compte plus de 214 sociétés reparties dans 28 marchés.
Selon les prévisions des organisateurs, plus de 800 délégués sont attendus à Kinshasa pour participer à ces assises de la 47ème Assemblée générale de la FANAF.
Patrick BOMBOKA