AFRIQUE: les producteurs d’oranges conviés à s’impliquer d’avantage dans l’industrie de transformation

Malgré sa place de premier acteur du commerce mondial des oranges (65 % des exportations), le continent africain ne dispose pas encore d’une véritable industrie de la transformation en jus.

A en croire nos confrères de l’Agence Ecofin, trois principaux fournisseurs d’oranges en Afrique sortent du lot mais les quantités traitées pour la transformation restent encore faibles.

En 2020/2021, le taux de transformation de la récolte d’oranges a varié de 17 % en Afrique du Sud à 10 % en Egypte et descend à seulement 5 % au Maroc. Ce, comparativement au Brésil, premier producteur mondial d’oranges qui traite plus de 70 % de sa récolte.

Le retard du segment de la transformation sur le continent, ont révélé certaines observateurs, tire son origine de la pénurie chronique de matières premières rencontrée par les acteurs en raison du développement de l’exportation.

En Afrique du Sud par exemple, les transformateurs du pays ne reçoivent habituellement au mieux que le surplus d’oranges après satisfaction des débouchés internationaux ou au pire, les fruits ne répondant pas aux normes d’exportation. La Nation préfère ainsi écouler ses fruits sur le marché mondial qui offre des prix beaucoup plus intéressants.

A cet effet, les producteurs africains de grumes sont donc conviés à s’impliquer d’avantage dans l’industrie de transformation pour conquérir ce marché et accroître son économie. Surtout qu’actuellement, selon la revue Fruitrop citée par l’Agence Ecofin, le marché mondial de production d’oranges affiche une tendance haussière de prix de jus concentré.

La République Démocratique du Congo ne devrait pas non plus se mettre à l’écart de cette conquête puisqu’elle renferme le potentiel requis pour exploiter ce secteur.

Martine NGALULA/stagiaire