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Gérard Bisambu : « Même sans la MONUSCO, la CENI est capable de déployer des kits électoraux sur l’ensemble du territoire national »
Grâce au décaissement progressif des dotations financières du Gouvernement congolais, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) rassure qu’elle serait prête pour organiser les élections générales tel que prévu au mois de décembre 2023.
Ces assurances ont été données par M. Gérard Bisamu, membre de la plénière de la CENI qui intervenait, ce mardi 26 octobre 2022, lors d’un débat consacré au processus électoral en République Démocratique du Congo (RDC).
Organisées par le média en ligne actualite.cd et l’Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence (Ebuteli), ces discussions ont porté sur le thème intitulé : « Élection à l’ère de Tshisekedi : un mauvais départ ? A-t-on les raisons de s’inquiéter ? »
L’émission News Forum a connu la participation non seulement des membres de la Commission nationale indépendante CENI mais aussi des délégués de la Commission épiscopale Justice et Paix (CEPJ), de l’Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence (Ebuteli) et des ambassadeurs accrédités en République Démocratique du Congo (RDC).
Au cours de cette réflexion, le membre de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante a indiqué qu’ il n’y avait pas de raisons de s’inquiéter sur l’organisation des élections générales dans le pays en 2023.
Pour lui, la Centrale électorale a tous les soutiens du Gouvernement congolais qui met à sa disposition des moyens nécessaires pour l’organisation des élections dans le pays.
« On note une volonté prononcée et manifeste du Gouvernement à décaisser les moyens pour la CENI et nous de notre côté, nous travaillons de manière à ce qu’il n’y ait pas d’obstacle venant de cette question financière, même si la CENI aurait voulu que les moyens lui soient dotés mensuellement ou trimestriellement, mais nous comprenons que le Gouvernement a plusieurs questions à gérer notamment la crise dans l’Est du pays. Nous travaillons pour sensibiliser la population congolaise de manière à ce qu’elle sache comment évolue le processus électoral et surtout en ce qui concerne la révision du fichier électoral. Nous pensons également que nous devons être accessibles vis-à-vis des parties prenantes de manière à rendre le processus transparent. », a dit M. Gérard Bisamu.
Et d’ajouter : « Même sans la MONUSCO, la CENI est capable de déployer des kits électoraux sur l’ensemble du territoire national ».
S’agissant de la tenue des opérations électorales dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, Gérard Bisamu a indiqué que la CENI travaille pour rendre possible l’enrôlement des congolais qui se trouvent dans cette partie du pays plongée dans l’insécurité depuis plusieurs années déjà.
De son côté, Cyrille Ebotoko, représentant de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), a noté que la CENI devra davantage travailler sur la construction de la confiance entre les parties prenantes au processus électoral en République Démocratique du Congo (RDC).
« Avec la CENI, nous nous sommes mis d’accord qu’il faudra travailler efficacement pour la construction de la confiance du public et cette confiance n’est possible que si la CENI s’ouvre de plus en plus en permettant aux observateurs électoraux, notamment les journalistes et les parties prenantes de savoir ce qu’elle fait », a expliqué Cyrille Ebotoko au cours de ces échanges.
Pour sa part, Patient Ligodi, Directeur général du média en ligne actualite.cd, a indiqué que ces échanges sont organisés dans le souci de créer la transparence entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les parties prenantes à ce processus.
Les points-de-vues des uns et des autres devraient permettre à la CENI de corriger les erreurs du passé pour un atterrissage en douceur dans ce quatrième cycle électoral après des tristes moments caractérisés par des tensions sociales en République Démocratique du Congo (RDC) du fait du travail de la Centrale électorale.
Mitterrand MASAMUNA