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Monde : le combat pour le climat se relance à la COP27 en Égypte

Après les travaux préparatoires organisés du 3 au 5 octobre 2022 à Kinshasa, la Conférence mondiale de l’ONU sur le climat (COP 27) s’est ouverte, le dimanche le 6 novembre 2022, à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les acteurs mondiaux vont tenter de relancer les efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts.
« L’Égypte ne s’épargnera aucun effort », a promis en ouverture le Ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukry, qui préside la COP27.
« Nous devons être clairs, aussi difficile que soit le moment actuel, l’inaction équivaut à de la myopie et ne peut que retarder la catastrophe climatique », a renchéri le président sortant de la précédente COP à Glasgow, Alok Sharma.
Il convient de noter que cette 27ème conférence de l’ONU sur le climat (COP27) rassemblera quelque 200 pays pour deux semaines, au chevet d’une planète frappée par les catastrophes.
Le combat pour le climat est une « question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain », a insisté récemment le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, cité par nos confrères de Jeune Afrique.
Pour le Secrétaire Général de l’ONU, la conférence « doit poser les fondations pour une action climatique plus rapide et plus courageuse, maintenant et pendant cette décennie qui décidera si le combat pour le climat est gagné ou perdu ».
Les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45% d’ici 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.
Mais les engagements actuels des États signataires, s’ils étaient enfin respectés, entraîneraient une hausse de 5 à 10%, mettant le monde sur une trajectoire au mieux de 2,4°C d’ici la fin du siècle.
La finance climatique en berne
Selon plusieurs sources concordantes, la Glasgow Financial Alliance For Net Zero, qui compte 550 institutions financières, n’exigera plus que ses membres adhèrent à la campagne « Race to Zero » des Nations unies. Celle-ci vise à réduire drastiquement les investissements dans les énergies fossiles.
Mark Carney, l’envoyé spécial des Nations-Unies pour le climat, est à la tête de la Glasgow Financial Alliance For Net Zero.
A l’époque, l’ancien Gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, était parvenu à rassembler 450 institutions financières derrière la Glasgow Financial Alliance For Net Zero (GFANZ), faisant de la finance la vedette de la grande conférence annuelle de l’ONU sur le climat.
Un an plus tard, l’alliance compte certes cent membres de plus (550) mais l’euphorie des premiers jours a disparu. A mesure que les engagements se concrétisent, les établissements, notamment américains, craignent que leur participation les expose à des risques juridiques.