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Monde: les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes se sont accrues avec la crise de la Covid (ONUSIDA)

La crise de la Covid a exacerbé les multiples inégalités auxquelles sont confrontées les femmes, a souligné la Directrice exécutive de l’ONUSIDA et Secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, Winnie Byanyima.
Au nombre de ces violences, Winnie Byanyima a cité l’augmentation notable de la violence sexiste, des mariages forcés d’enfants et des grossesses adolescentes.
C’est ce qui ressort de son message à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme célébrée le 8 mars de chaque année.
D’où l’intitulé du thème de l’année 2022 : « égalité aujourd’hui pour un avenir durable ».
D’après les données révélées par la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, près d’une femme sur deux a indiqué avoir été victime de violences depuis la pandémie de Covid-19 ou connaître une femme qui l’a été.
Les appels aux numéros d’assistance ont été multipliés par cinq dans certains pays pendant la pandémie, a-t-elle poursuivi.
Avant la pandémie de Covid, a précisé Winnie Byanyima, on estimait à 100 ans le temps nécessaire pour atteindre la parité homme-femme, mais depuis, 36 ans sont venus s’y ajouter.
Faisant état de cette situation, il est impossible, selon elle, que l’objectif ne consiste qu’à revenir à la normale. Car la normale est justement le problème.
« Au lieu de cela, les dirigeantes et dirigeants doivent saisir ce moment de crise et cette opportunité de consolider la transformation;
Ils doivent maintenant engager des changements de politique audacieux et intensifier les investissements qui garantiront l’égalité », a-t-elle déclaré.
Concrètement, Winnie Byanyima a fait savoir qu’ils doivent mettre fin à la violence sexiste, supprimer tous les obstacles à l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs et veiller à ce que chaque fille reçoive une éducation et soit émancipée.
Des recherches montrent que le risque d’infection au VIH des filles peut diminuer de moitié lorsqu’elles ont la chance de terminer l’école secondaire, et il peut reculer encore plus si la scolarisation est complétée par un ensemble de droits et de services.
A cet effet, Winnie Byanyima a indiqué que la seule feuille de route éfficace pour mettre fin au sida, atteindre les objectifs de développement durable et garantir la santé, les droits et la prospérité partagée est une feuille de route féministe. L’égalité est le moyen d’assurer le progrès et chaque femme y a droit.
Tout en assurant aux femmes du monde dans toute leur diversité merveilleuse du soutien des Nations-Unies, Winnie Byanyima a félicité, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, les hommes et les femmes dont la détermination et la solidarité apportent une lueur d’espoir et sont un moteur du changement.