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RDC : 4 services de l’état chargés de financer la salubrité publique

Il s’agit de l’Office de Gestion du Fret Multimodale (OGEFREM), la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), l’Office Congolais de Contrôle (OCC) et le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI). Ces 4 services de l’Etat ont été chargés par le Gouvernement de financer, à travers une taxe, l’assainissement des villes congolaises en commençant par Kinshasa. Zoom Eco qui suit ce processus de près, revient sur les grandes lignes :
- En effet, conformément aux recommandations issues des séances de travail tenues en février dernier à la Présidence de la République, il a été décidé que la taxe d’assainissement soit insérée dans la structure des prix de produits plastiques ou conditionnés en emballages plastiques. Son taux a été fixé à une hauteur de 8 dollars US par unité de tarification.
- Vu que l’insertion de ce taux aura, sans nul doute, un impact négatif sur les prix de consommation, le montage financier envisagé a prévu d’alléger cet impact en répartissant la charge aux 4 services de l’état précités. C’est ainsi que chacun d’eux devra concéder l’équivalent en francs congolais de 2 dollars US par unité de tarification pour constituer ce fonds. Dans un courrier du 23 Mars 2017, le Directeur du Cabinet avait instruit à certains membres du Gouvernement Badibanga d’accomplir un certain nombre de tâches dans un délai de 14 jours pour rendre opérationnel ce mécanisme financier.
- Le 25 Mai 2017, le Premier Ministre Bruno Tshibala a reçu le Gouverneur de la Ville de Kinshasa en audience à la Primature. Selon le compte-rendu fait à la presse par André Kimbuta, il était question que le Chef du Gouvernement signât, dans les 48 heures, le Décret instituant le « Fonds d’assainissement de la ville de Kinshasa ». Jusqu’à ce jour, ce Décret n’a jamais été pris. Faudrait-il comprendre que tout n’était pas encore prêt ? Certainement.
- Le 7 Septembre 2017, c’est le Ministre d’Etat à l’Economie nationale qui a réuni les responsables de ces services concernés ainsi que le représentant de la Ville de Kinshasa pour remettre le dossier sur la table des discussions techniques. Ainsi, une semaine (7 jours) ont été accordés à la Commission technique mise en place pour la circonstance afin de réfléchir sur les modalités de la mise en application de montage financier. Normalement, les conclusions seront présentées au Ministre Joseph Kapika le 14 Septembre prochain.
Si l’initiative est saluée par plus d’un observateur à travers le pays pour lutter contre l’insalubrité urbaine dans laquelle vit au quotidien le congolais, sa mise en œuvre devrait obéir aux règles de « bonne gouvernance ».
Une chose est de constituer et disposer des revenus de cette taxe, une autre de les gérer avec parcimonie en les affectant réellement à l’assainissement des villes. Et ce, en toute transparence et loin de toute surfacturation et autres pratiques de mauvaise gestion.
Zoom Eco
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