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RDC : Adolphe Mabulena, Secrétaire Général à l’Urbanisme et Habitat dans le viseur de l’APLC

Le Secrétaire général au ministère de l’Urbanisme et Habitat aurait été déféré, ce lundi 19 septembre 2022, devant le Parquet Général près de la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe.
D’après des sources judiciaires contactées par la rédaction de Zoom-eco.net, il serait reproché à M. Adolphe Mabulana, Secrétaire Général à l’Urbanisme et Habitat, des faits présumés de corruption, destruction des maisons de l’État et abstentions coupables de la part de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC).
Il faudrait signaler que l’APLC avait récemment comptabilisé près d’une centaine des maisons appartenant à l’État congolais spoliées par des particuliers sans procédure d’acquisition légale dans la ville province de Kinshasa.
Ces indications ont été révélées à l’issue d’une mission d’enquête diligentée par les responsables de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC).
Dans son intervention au cours de la dernière réunion du Conseil des Ministres, le Président de la République Démocratique, Félix Tshisekedi, a insisté, rappelons-le, sur l’impérieuse nécessité d’encadrer la gestion du patrimoine public, en ce compris son administration et
sa disposition par des mesures strictes.
A cet effet, toute initiative portant sur une cession ou disposition du patrimoine de l’Etat devrait être soumise à l’adoption du Conseil des Ministres, après avoir reçu l’approbation des ministères de tutelle concernés et de l’Avis de l’Agence Nationale pour la protection du patrimoine immobilier de l’Etat.
Le Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, a appelé non seulement le Gouvernement à mettre sur pied des mécanismes efficaces pour renforcer le dispositif légal et réglementaire existant afin qu’il soit rapidement possible de recouvrer, d’une part, les biens publics illégalement arrachés de son patrimoine et, d’autre part, d’éviter les erreurs du passé, mais aussi le Premier Ministre est chargé de veiller au strict respect de cette recommandation.
L’Agence de prévention et lutte contre la corruption a mis, depuis un certain moment, les bouchées doubles pour traquer tous les prédateurs financiers du secteur public de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le conflit foncier est apparu en abondance depuis des dizaines d’années. L’idée généralement sous-jacente à l’apparition en masse des conflits fonciers, telle qu’en RDC, est que la terre est devenue une marchandise soumise à une forte compétition pour son accès et son exploitation.
Les missions d’enquête diligentées par l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) visent à anéantir les actes de corruption longtemps considérés comme le mode de gestion de la chose publique en République Démocratique du Congo (RDC).
Joints par la rédaction de Zoom-eco.net, les dirigeants de l’APLC se refusent à tout commentaire sur ce dossier d’ores et déjà pris en charge par la justice congolaise.
Emilie Mboyo