RDC: l’Association « Ebuteli » se lance dans la promotion de la gouvernance et la citoyenneté responsables

L’Association sans but lucratif « Ebuteli », un institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, a procédé, ce vendredi 25 février 2022, dans la Salle de Conférence Roméo Golf, au lancement officiel de ses activités en République Démocratique du congo.

En effet, cette Asbl de droit congolais travaille en partenariat avec le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), un centre de recherche basé à l’Université de New-York.

Selon le Secrétaire exécutif Fred Bauma,
« Ebuteli » qui veut dire « escalier » a pour mission de promouvoir, à travers des recherches rigoureuses, un débat informé pour trouver des pistes de solution aux nombreux défis auxquels la RDC est confrontée.

Dans un environnement très souvent obscurci par des rumeurs faciles à propager, le travail de l’asbl « Ebuteli » contribuera à un débat éclairé sur les questions de grande importance nationale.

« Nous menons des recherches rigoureuses et proposons des analyses objectives, axées sur trois piliers dans l’objectif de contribuer à la promotion de la gouvernance et la citoyenneté responsables. Il s’agit de trois dimensions:

• Primo : Politique.

Ebuteli va susciter et promouvoir le débat public sur l’avenir du Congo.

• Secundo : Violence.

Il s’agira pour l’Asbl de
rechercher et comprendre les causes profondes et les protagonistes de la violence au Congo.

• Tertio : Gouvernance.

L’Asbl « Ebuteli » se mettra à étudier et enquêter sur le système de prédation qui s’accapare les richesses du Congo.

Les recherches de cet institut de recherche vont s’intéresser à l’élaboration et à la mise en œuvre, ou pas, des politiques publiques et à la problématique de la redevabilité.

L’Asbl « Ebuteli » se consacrera également aux interactions pacifiques et conflictuelles qui en résultent en RDC et dans d’autres pays de la région.

A cette occasion, le Directeur du Groupe d’Etude sur le Congo (GEC), M. Jason Stearns, a fait la présentation sur son nouveau livre intitulé « The War That Doesn’t Say Its Name: The Unending Conflict in the Congo » (La guerre qui ne dit pas son nom : Le conflit sans fin au Congo) publié par Princeton University Press.

Une brève discussion sur les dynamiques de conflit dans l’Est de la RDC a été faite à cet effet.

Dans cet ouvrage l’auteur indique que « des millions de personnes sont mortes dans l’une des pires calamités humanitaires de notre époque ».

Selon l’auteur, « la guerre qui ne dit pas son nom enquête sur la phase la plus récente de ce conflit, demandant pourquoi l’accord de paix de 2003 – accompagné par la plus grande mission de maintien de la paix des Nations-Unies au monde et des dizaines de milliards d’aide internationale – n’a pas réussi à arrêter la violence ».

Jason Stearns soutient que « les combats sont devenus une fin en soi, poursuivis en grande partie par l’apathie et la complicité des acteurs locaux et internationaux ».

AGNÈS KAYEMBE