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RDC : « Les défis à relever dans le secteur des Mines de la RDC », un ouvrage digne de cri d’alarme de Willy Kitobo pour le développement du secteur minier

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Willy Kitobo

Le professeur des universités, Willy Kitobo Samsoni, a présenté, le vendredi 17 juin 2022, à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), son nouvel ouvrage intitulé « les défis à relever dans le secteur des Mines de la République Démocratique du Congo ».

Cet ouvrage de 239 pages contient en effet, pour son auteur, un cri d’alarme pour le développement du secteur minier de la République Démocratique du Congo (RDC).

Devant les professionnels des médias, le Ministre honoraire des Mines de la RDC a indiqué que cet ouvrage a trois missions à savoir :

• Énumérer tous les maux qui minent le secteur des Mines pour l’exploitation des ressources du sol et du sous-sol de la RDC;

• Identifier les défis à relever et sensibiliser la population congolaise, plus particulièrement les décideurs et intervenants du secteur, sur la nécessité d’adopter les bonnes pratiques;

• Appliquer strictement la Loi minière pour espérer atteindre les objectifs visés par les législateurs lors de la révision du code minier de 2018.

Dans son exposé, Willy Kitobo Samsoni a révélé que le potentiel en ressources minières de République Démocratique du Congo est très vaste et varié. Celui-ci est mal connu, exploré et exploité sur moins de 12% du territoire national. Il constitue et constituera par sa valorisation encore pour longtemps la première source des recettes de l’État.

L’auteur a insisté sur la nécessité d’adopter des bonnes pratiques et d’appliquer strictement le Code minier pour espérer un développement réel de la République Démocratique du Congo.

« En termes des ressources minérales, ressources énergétiques mais aussi hydroélectriques, la RDC possède un potentiel très important qu’on qualifie souvent de scandale géologique. La valorisation de ce potentiel avec une gestion responsable permettrait de résoudre tous ses problèmes d’électricité et d’économie en général. En réalité, ce potentiel géologique est mal connu. Puisque depuis l’époque coloniale, la recherche n’a été menée, de manière approfondie, que sur une partie du territoire national. Et les opérateurs miniers privés, continuent de découvrir jusqu’aujourd’hui des gisements intéressants notamment Ivanhoé dans la province du Lualaba. », a fait savoir le professeur Willy Kitobo.

D’après lui, l’histoire des mines de la RDC renseigne que l’exploration et l’exploitation des ressources minérales ont débuté très tôt à l’époque coloniale avec la création des sociétés du Portefeuille de l’État telles que la Gécamines, la Miba, Sakima et Sodemiko.

C’est avec la faillite de ces sociétés de l’État congolais que ce dernier a été poussé à la libéralisation du secteur des Mines pour acquérir l’investissement privé, a-t-il précisé.

A l’en croire, les nouvelles Lois minières notamment le Code minier de 2002 et plusieurs investisseurs privés intéressés aux mines ont permis la relance des activités minières du pays avec cette fois-ci la création de plus de 60 entreprises minières.

Plusieurs années sont passées et un nouveau Code minier de 2018 a été promulgué en mars 2018. Ce nouveau Code minier voulait équilibrer les intérêts mutuels de la RDC et des privés, revoir les responsabilités sociales et environnementales des entreprises ainsi que pousser le pays à l’émergence.

L’échec de la RDC dans le secteur des Mines

Bien que qualifiée par d’aucun comme scandale géologique, la République Démocratique du Congo (RDC) ne semble pas profiter de ses ressources naturelles.

Pour Willy Kitobo Samsoni, l’échec dans la gestion du secteur minier de la RDC est attribuable en grande partie aux congolais eux-mêmes.

Pour lui, bien que le pays dispose d’un arsenal juridique dans ce secteur, plusieurs Lois souffrent du manque d’application.

« Aujourd’hui, nous avons tendance à accuser les étrangers comme étant les pilleurs de nos ressources minières et à dire que les mines ne profitent pas au pays. Je pense que nous devons relativiser ce que nous disons souvent. Dans ce sens, notre échec à gérer nos ressources minières est partagé. En effet, c’est nous qui établissons les Lois et décidons des octrois de tous les droits miniers et de carrières aux étrangers et aux nationaux. C’est encore nous qui organisons et contrôlons toutes les activités minières. Mais malheureusement, tous les bons textes de loi trouvent toujours des failles dans leur application. », a-t-il soutenu.

Willy Kitobo a indiqué que lorsqu’on lit les motivations de la révision du Code minier de 2018, on comprend que la plupart des maux du secteur des Mines étaient déjà identifiés. Mais ni les autorités politiques ni les autorités minières ne veulent changer complètement les choses.

Cet ouvrage « les défis à relever dans le secteur minier de la RDC » est pour l’auteur un cri d’alarme pour faire comprendre aux congolais qu’ils sont les seuls responsables de toute la mauvaise politique qui bloque le développement du secteur des Mines de la RDC. Et cela, empêche la population congolaise de profiter de ses richesses du sol et du sous-sol.

Par ailleurs, l’auteur indique que ce texte, quoique complexe aux yeux de beaucoup des congolais, n’ayant pas un minimum de connaissances dans le domaine des Mines, contient des détails accessibles à un public plus large et pluridisciplinaire.

Le livre du professeur Willy Kitobo Samsoni de 239 pages est subdivisé en cinq (5) chapitres.

Le premier chapitre porte sur la problématique et les défis de la recherche géologique pour une meilleure valorisation de l’important potentiel minier de la RDC.

Ce chapitre fixe les lecteurs sur l’insuffisance des connaissances des ressources minérales du pays et les difficultés rencontrées par l’État pour jouer pleinement son rôle principal dans le secteur des Mines comme repris à l’article 8 de la Loi minière c’est-à-dire promouvoir et réguler le développement du secteur minier, assurer la mise en valeur des substances minérales dont il est propriétaire en faisant appel notamment à l’initiative privée conformément aux dispositifs du Code minier et améliorer l’information géologique du territoire national.

Cette première partie de l’ouvrage évoque en outre le taux de couverture des activités minières pour montrer au lecteur, comment, depuis l’avènement de l’indépendance de la RDC, l’exploitation minière a été développée sur environ 12 % seulement du territoire national et cela, sur base des indices géologiques découverts depuis l’époque coloniale.

Le deuxième chapitre de cet ouvrage se fonde sur l’administration du Code minier de la République Démocratique du Congo et la gouvernance du secteur des Mines. Ce chapitre revient sur les intervenants dans le secteur des Mines du pays qui jouent un rôle important dans l’administration de la Loi minière pour la réussite des activités du secteur des Mines et la mobilisation des recettes de ce secteur.

Ce même chapitre reprend les problèmes et défis rencontrés dans la gestion du domaine et titre minier ainsi que tous les problèmes rencontrés par les services des mines lors du suivi et de contrôle des activités minières.

Le troisième chapitre concerne l’exploitation minière industrielle proprement dite, son importance dans l’économie du pays, les maux et les défis à relever.

L’avant dernier chapitre de cet ouvrage se penche sur l’exploitation minière artisanale, son importance dans le social de la population congolaise, les multiples maux qui la caractérisent ainsi que les défis à relever pour résoudre ce problème.

Le cinquième chapitre et le dernier reprend les problèmes et les défis à relever dans le secteur des Mines pour protéger l’environnement. Ce même chapitre s’intéresse aux problèmes et aux défis rencontrés dans l’application des dispositions de la Loi minière sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Mitterrand MASAMUNA

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