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RDC : RSF dénonce le système de répression planifié contre les journalistes

A un mois des élections présidentielle et législatives, Reporters sans frontières (RSF) se joint à Journalistes en danger (JED) pour dénoncer le système de répression planifié contre les journalistes en République démocratique du Congo (RDC). Cette action fait suite à la récente publication du Rapport alarmant pour l’année 2018 sur l’état de la liberté de la presse intitulé : « Journalistes et médias sous pression : les élections de tous les dangers ».
En effet, RSF constate l’inaction des autorités congolaises pour la protection de la liberté de la presse.
« Sur l’année écoulée, aucune mesure n’a été prise pour lutter contre les exactions à l’encontre des journalistes et des médias, malgré les demandes conjointes et répétées des deux organisations. Aujourd’hui, la RDC s’appuie encore sur un texte relatif à la liberté de la presse datant de 1996 et adopté sous la dictature du maréchal Mobutu qui renvoie au Code pénal et prévoit des peines de prison et de lourdes amendes en cas de diffamation ou d’injure », indique – t – elle.
Le Rapport publié par JED fait état de 121 cas d’attaques contre les médias et les journalistes perpétrés entre le 3 novembre 2017 et le 2 novembre 2018. Ce chiffre est identique à celui de 2017.
Et de préciser : « Soixante-dix-sept pour cent de ces atteintes à la liberté de la presse ont été commises par les autorités politiques, administratives ou sécuritaires congolaises, engageant directement la responsabilité de l’Etat, pourtant censé garantir et assurer la liberté et la protection de la presse comme l’exigent les articles 24 et 212 de la Constitution ».
A RE(LIRE) : JED publie la liste de «bourreaux» des journalistes en 2018 !
Pour JED, ces attaques ne sont pas des cas isolés mais font partie d’un système de répression planifié dans le but de faire taire ou faire disparaître tous ceux qui dérangent parce qu’ils ne pensent pas la même chose que les caciques du régime.
Reporters sans frontières (RSF) partage l’inquiétude de Journaliste en danger (JED) dans ce contexte pré-électoral tendu où des journalistes ont été agressés, et des médias appartenant à l’opposition ont été suspendus.
Agnès KAYEMBE | Zoom Eco
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