Economie
Grand-Katanga : les industries minières subissent le contrecoup de la sécheresse en Zambie
La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une crise énergétique qui impacte les activités minières dans le Sud-Est du pays.
Depuis le 24 novembre 2024, les entreprises minières, qui dépendent principalement de l’électricité fournie par la Zambie, subissent des coupures d’électricité significatives.
La Zambie est le principal fournisseur d’énergie pour cette région, et son incapacité à maintenir un approvisionnement constant a des répercussions directes sur la production minière.
Les entreprises, déjà confrontées à des défis économiques, voient leur rentabilité menacée par ces interruptions.
Cette situation s’explique par plusieurs facteurs, notamment la sécheresse qui affecte les capacités de production hydroélectrique en Zambie. Ce pays, qui a traditionnellement exporté de l’électricité vers la RDC, est désormais contraint de réduire ses livraisons en raison de ses propres besoins internes.
Les opérateurs miniers ont signalé des baisses de production notables.
Par exemple, la mine Kamoa-Kakula a enregistré une diminution de 7,9 % de sa production au premier trimestre 2024 par rapport à l’année précédente. Cela souligne l’impact immédiat de la crise énergétique sur les opérations industrielles.
Face à cette crise, certaines entreprises se tournent vers des solutions alternatives, comme l’utilisation de groupes électrogènes.
Cependant, ces solutions sont coûteuses et augmentent les coûts opérationnels, ce qui peut nuire à la compétitivité des mines congolaises sur le marché international.
Le Gouvernement congolais est conscient de la gravité de la situation et cherche des solutions à long terme pour diversifier les sources d’approvisionnement en électricité. Cela inclut l’exploration d’accords avec d’autres pays voisins et le développement de projets énergétiques internes.
En parallèle, des experts appellent à une meilleure gestion des ressources énergétiques en République Démocratique du Congo.
Le pays possède un potentiel hydroélectrique immense, mais moins de 20 % de sa population a accès à une électricité fiable.
Une amélioration des infrastructures pourrait réduire la dépendance aux importations.
Les conséquences économiques de cette crise ne se limitent pas seulement au secteur minier.
La population locale ressent également les effets des coupures d’électricité, avec des impacts sur les services essentiels tels que la santé et l’éducation.
La situation actuelle souligne la nécessité d’une réforme structurelle dans le secteur énergétique congolais. Des investissements dans les infrastructures électriques et une planification stratégique sont essentiels pour garantir un approvisionnement stable et durable en énergie.
La crise énergétique actuelle en République Démocratique du Congo met en lumière les défis complexes auxquels le pays est confronté.
La résolution de cette crise nécessite une approche collaborative entre le Gouvernement, les entreprises et les partenaires internationaux pour garantir un avenir énergétique plus sûr et plus fiable.
Mitterrand MASAMUNA