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RDC-DGDA: Jeanne Blandine Kawanda remobilise les douaniers pour l’atteinte des assignations annuelles arrêtées à 4 565, 9 milliards de CDF

Devant les Directeurs provinciaux et bien d’autres cadres de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) réunis en format visioconférence, le vendredi 8 avril 2022, Madame Jean Blandine Kawanda, Directeur Général de cette régie financière de la République Démocratique du Congo (RDC), a rappelé l’obligation pour l’administration douanière de réaliser ses assignations annuelles arrêtées à 4 565,9 milliards de Francs congolais (CDF) pour l’exercice 2022.
Ce, conformément au contrat de performance signé par la DGDA à l’occasion de la retraite stratégique organisée par le ministère des Finances dans la ville côtière de Moanda au Kongo Central en décembre 2021.
Cette conférence intervient après la signature des contrats de performance par les Directeurs provinciaux de la DGDA en date du 28 mars 2022.
Lors de cette séance de travail, il a été question de procéder à l’évaluation des ressources internes de l’exercice 2022, de faire un état des lieux des directions centrales, provinciales et des représentations de la DGDA à l’étranger et enfin identifier les difficultés rencontrées et de trouver des pistes de solutions.
C’était aussi l’occasion pour Madame le Directeur Général de la DGDA, Jeanne Blandine Kawanda, de faire un rappel sur sa vision de la douane.
« J’ose croire qu’à ce stade, ma vision de la douane a été suffisamment dévoilée.
Il s’agit d’une part de placer l’homme au centre de l’action en mettant l’accent sur la promotion de l’éthique professionnelle en vue de lutter contre les antivaleurs sous toutes ses formes. Et d’autre part d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant avec l’ensemble des opérateurs économiques acteurs de la chaîne logistique internationale. », a-t-elle dit.
De cette façon, Jeanne Blandine Kawanda compte faire de la lutte contre la corruption et contre les antivaleurs son cheval de bataille dans le but ultime d’une mobilisation accrue des recettes douanières et accisiennes afin de donner à l’Etat les moyens de sa politique socio-économique ainsi que de lui permettre d’accéder à ses dépenses de souveraineté pour un développement durable au profit du bien-être collectif des congolais.
Bien que le secteur des Mines soit toujours considéré en République Démocratique du Congo comme le plus gros contributeur en termes de mobilisation des recettes publiques, les trois régies financières du pays à savoir la Direction Générale des Impôts (DGI), la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales et de Participation (DGRAD) et la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), jouent un rôle aussi bien stratégique.
Dans son allocution, Madame Jeanne Blandine Kawanda a estimé qu’il était plus que temps pour l’administration douanière de se mettre au travail avec l’ultime objectif de remplir le contrat de performance conclu à Moanda.
« Je rappelle que la DGDA y avait signé un contrat de performance dont les assignations annuelles sont de l’ordre de 4 565,9 milliards de Francs congolais. C’est dire que jour pour jour le défi est grand et qu’il faille braver les obstacles qui plombent le processus de maximisation des recettes. », a-t-elle martelé.
Madame Jeanne Blandine Kawanda a également annoncé avoir obtenu le quitus de la hiérarchie pour initier des mises en place des cadres et agents de la DGDA afin d’induire une émulation nouvelle et de favoriser une gestion axée sur les résultats au sein de l’administration douanière. Tout en se conformant, dit-elle, aux recommandations de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) en matière de gestion stratégique des ressources humaines.
Aussi, a-t-elle attiré l’attention des douaniers sur la problématique de la mise en oeuvre des prescrits de l’accord de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur l’évaluation en douane.
« Cette question est cruciale car outre les cas de fraude sur l’origine et sur l’espèce tarifaire, les cas prépondérants auxquels nous faisons face est celui de la fraude sur la valeur en douane. C’est à ce titre que je vous recommande une application correcte de différentes méthodes d’évaluation en douane afin d’éviter les minorations de valeurs lors de la déclaration. », a-t-elle souligné.
Et de renchérir : « En outre, plusieurs instruments et outils ont été mis à votre disposition dans le cadre de différentes réformes qui ont été conduites au sein de notre administration. J’attends de vous une utilisation valable et efficiente pour un maximum d’encadrement pour atteindre la maximisation des recettes. »
Madame Jeanne Blandine Kawanda a souhaité en effet que les cadres et agents de la DGDA puissent « faire preuve d’efficacité et d’éthique afin de contrer les mauvaises pratiques qui amenuisent les recettes de cette régie financière et de veiller sur les aspects qui les plombent dans le domaine notamment des exonérations, de crédit d’enlèvement, d’accumulation de stocks de déclarations enregistrées non liquidées et celles liquidées non payées, de non régularisation dans le délai de déclarations provisoires, de manifestes non apurés, des régimes économiques spécifiques, et ceux relatifs aux déclarations des carburants terrestres et d’aviation, etc. »
La patronne de la DGDA n’a pas manqué d’inviter les Directeurs provinciaux à faire rapport des difficultés particulières rencontrées sur terrain dans les zones où règne l’insécurité spécialement à l’Est de pays afin de trouver ensemble des solutions pour améliorer la gestion de la douane dans les provinces respectives.
Patrick BOMBOKA