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RDC : Le déficit énergétique plombe l’essor de l’industrie minière !
Le Ministre des Mines, Martin Kabwelulu est conscient du fait que le déficit énergétique de plus de 2 000 Mégawatts plombe l’essor de l’industrie minière en RDC. Raison pour laquelle tous les miniers exportateurs des produits miniers marchands à grande valeur ajoutée bénéficient spécifiquement d’un moratoire. Celui – ci court jusqu’à la résolution définitive dudit déficit. C’est le cas de SICOMINES qui vient d’être exemptée de la production du cuivre cathodique et du cobalt métal.
« […] la levée de la mesure de suspension ne favorise nullement une concurrence déloyale en faveur de la SICOMINES, dès lors que toutes les sociétés minières qui font face au problème du déficit énergétique, exportent également les concentrés de Cuivre et de Cobalt, dès les conditions permises par la réglementation en vigueur », a indiqué le Ministre des Mines dans une lettre adressée au Président de l’Association pour l’Accès à la Justice (ACAJ) le 1er Décembre 2017.
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D’après les miniers, la gestion peu innovante et peu transparente effectuée par la SNEL a toujours constitué le facteur principal freinant le développement de l’industrie minière dans les quatre provinces issues de l’ancienne province du Katanga. Plus la construction du Barrage hydroélectrique Inga 3 traine à débuter, plus l’essor de cette industrie connait un blocage. Rien que pour ces 4 provinces, le déficit énergétique s’évalue à plus de 2 000 Mégawatts.
En termes d’alternatives, des initiatives privées sont prises depuis quelques années pour combler ce déficit énergétique. C’est le cas du Barrage hydroélectrique de Nseke réhabilité sur un financement de 200 millions USD en 2009 par Tenke Fungurume en 2009. Le Projet Tembo Power entend fournir 100 Mégawatts aux opérateurs miniers et les travaux de construction vont débuter vers la fin de 2018 pour un montant de 297 millions USD. Le projet hydroélectrique de Busanga de Sicohydro d’une capacité de 240 MW qui sera opérationnelle avant fin 2020 et garantira la fourniture totale de l’énergie électrique à la SICOMINES dans sa deuxième phase, avec une perspective de produire 250 000 tonnes de cuivre métal par an.
Toutefois, le Ministère des Mines rassure que la politique du Gouvernement consiste à amener notre pays, d’une part, à commercialiser et à exporter les produits miniers marchands à grande valeur ajoutée et, d’autre part, à promouvoir l’installation des industries de manufacture pour la transformation locale des produits miniers marchands, afin de permettre au peuple congolais de tirer réellement profit de ses richesses.
« Cependant, la pesanteur du déficit énergétique annihile cette dynamique et met le secteur minier dans une position défavorable pour la valorisation des produits miniers marchands », a noté le Ministre des Mines.
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