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RDC : les quatre contraintes liées à l’exploitation du Cobalt !

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La hausse du cours international du Cobalt est une véritable opportunité à saisir par la RD Congo. Au-delà de la déclaration « en perspective » de ce produit minier « stratégique »,  son exploitation présente quatre principales contraintes. D’après les experts de la Banque centrale du Congo (BCC), les défis à relever sont liés à l’énergie, aux équipements de production adaptés, au marché financier et au contrôle des exportations. D’où, la nécessité de consentir des gros investissements.

Dans un contexte de remontée des cours des produits de base, le Comité permanent du cadrage macroéconomique de la BCC a anticipé une hausse de la production du cuivre et du cobalt qui représentent plus de 90% des exportations minières en RDC.

En prolongeant les tendances actuelles, il estime que la production du cuivre passerait de 1 141 376,1 tonnes en 2017 à 1 265 204,7 tonnes en 2018 et pourrait atteindre 1 363 372,8 tonnes en 2019 alors que celle du cobalt atteindrait 108 715,8 tonnes en 2019 contre 107 833,6 tonnes attendu en 2018 venant de 90 319,4 tonnes observé en 2017.

Quatre contraintes

De nombreuses questions se posent quant à la capacité du pays à tirer profit de cette envolée du cours de cobalt alors que son exploitation est actuellement confrontée aux difficultés de divers ordres.

Primo. Le déficit énergétique. En effet, l’électrolyse du cobalt nécessite plus de 2 000 mégawatts d’énergie électrique que le pays à travers la Société nationale de l’électricité (SNEL) n’est pas en mesure de fournir actuellement aux industries extractives de la RDC.

 Secundo. Le problème des installations en équipements appropriés dans la production de cobalt, via notamment le procédé hydro-métallurgique lequel nécessite de nouveaux investissements.

Tertio. L’absence d’un marché financier en RDC qui empêche les opérateurs de ce secteur minier à trouver des sources de financement en interne susceptibles de favoriser de nouveaux investissements.

Quarto. La déficience du mécanisme de contrôle. Cela ressort du constat selon lequel beaucoup d’exportations du Cobalt ne sont pas retracés par le pays. Ce qui biaise les statistiques d’exportation de cobalt au niveau national et constitue des manques à gagner pour les finances publiques.

Nouveaux investissements

Au delà des efforts considérables entrepris par le gouvernement tant au niveau central que provincial, il est nécessaire que d’investissements importants soient réalisés aussi bien par les exploitants que par le pays pour tirer réellement profit de la hausse des cours de ce produit sur le marché mondial.

« Face à l’évolution technologique mondiale actuelle, il est nécessaire que la RDC saisisse rapidement les opportunités qu’offre le marché mondial. A défaut de le faire, la rareté de ce métal dans le monde et l’importance attendue de sa demande, pourront rapidement déboucher à la production des substituts du cobalt pour les véhicules électriques et faire aussi disparaître cet important avantage dont dispose actuellement le pays », recommande le Comité permanent du cadrage macroéconomique de la BCC.

La RDC occupe le premier rang quant aux réserves et à la production mondiale du cobalt. Accroître la capacité de production actuelle aura un impact direct sur la satisfaction de la demande mondiale avec des retombées conséquentes sur le Trésor public congolais.

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Pour rappel, l’importance actuelle du cobalt provient des évolutions technologiques consécutives à une plus grande prise de conscience des défis environnementaux sur le plan international. Depuis quelques années, la plupart des gouvernements à travers le monde s’attaquent de plus en plus aux émissions polluantes (émission de gaz à effet de serre).

C’est dans ces conditions que le cobalt est utilisé dans les véhicules électriques, les tablettes et les smartphones ainsi que dans le stockage stationnaire de l’énergie éolienne et solaire.

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