Emploi
Afrique : l’économie verte pourrait créer environ 3,3 millions d’emplois directs d’ici 2030

L’économie verte pourrait être le moteur de croissance du continent, allant jusqu’à créer 1,5 à 33 millions d’emplois direct d’ici 2030 dans l’énergie solaire, la fabrication des véhicules électriques ainsi que les technologies agricoles climato-intelligentes.
Ces projections ressortent du nouveau rapport publié par FSD Africa, une agence de développement financée par le Gouvernement britannique.
Intitulé « Forecasting Green Jobs In Africa », le rapport révèle que le secteur de l’énergie et de l’électricité devrait générer jusqu’à 2 millions d’emplois directs d’ici la fin de la décennie en cours (limite supérieure des prévisions), soit 70% du total des emplois dans les cinq secteurs étudiés (Energie et électricité, mobilité et transport, agriculture et nature, construction et immobilier, ainsi que fabrication et matériaux).
Concrètement, ces emplois devraient être principalement crées dans le domaine de l’énergie solaire (1,7 million d’emplois, soit 57% du total) et dans celui du transport et de la distribution d’électricité (197.009 emplois, soit 6% du total).
Le secteur de l’agriculture & nature pourrait créer jusqu’à 700.000 emplois (25 % du total), dont 377.000 emplois (13 % du total) dans le sous-secteur des technologies agricoles climato-intelligentes, 189.000 (6 % du total) dans l’aquaculture et la production de volailles, et 117.000 (4 % du total) dans la conservation des écosystèmes et les solutions fondées sur la nature.
Suivant le classement, l’Afrique du Sud tient le haut du pavé avec 85.000 (limite inférieure) à 275.000 (limite supérieure) de nouveaux emplois prévus, devant le Nigeria (60.000 à 240.000 emplois), le Kenya (40.000 à 240.000), l’Ethiopie (30.000 à 130.000) et la RDC (15.000 à 45.000).
Par ailleurs, le rapport note une grande diversité entre ces cinq pays quant aux secteurs pourvoyeurs d’emplois directs.
En guise d’illustration, l’hydroélectricité pourrait fournir l’essentiel des emplois prévus d’ici 2030 en RDC (16.000 emplois) et en Ethiopie (33.000 emplois).
L’énergie solaire serait le premier pourvoyeur d’emplois en Afrique du Sud (140.000 emplois) et au Kenya (111.000 emplois), tandis que l’aquaculture et la production de volailles générerait la part la plus importante des emplois au Nigeria (69.000 emplois).
Parmi ces emplois, des experts renseignent que 10% concerneront des postes hautement qualifiés nécessitant des diplômes universitaires, 30% des postes spécialisés, nécessitant une certification ou une formation professionnelle, et 20% des postes administratifs.
Pour y arriver, les pays africains devraient investir plus de 100 milliards de dollars par an dans la formation des ressources humaines et construire des infrastructures adaptées et de pointes. À défaut, l’inaction pourrait encore coûter pire.
Flory Musiswa