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RDC : 150 millions USD nécessaires pour la relance de la MIBA

Autrefois fleuron de l’économie de la République Démocratique du Congo, la Minière de Bakwanga (MIBA) est tombée dans un trou noir depuis plusieurs années.
Pour permettre à cette société congolaise de rejouer son rôle d’antant, un investissement de près 150 millions de dollars américains est nécessaire.
Ce besoin a été exprimé par la délégation du Comité de Pilotage et Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP), qui séjourné à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental depuis le 6 mars dernier afin de s’enquérir de la situation de cette entreprise du Portefeuille de l’État congolais.
Conduite par Alex Nkusu, Secrétaire exécutif de la COPIREP, la délégation a élaboré, conjointement avec les autorités de la MIBA, un plan de relance structurel demandé par le Gouvernement de la République.
D’après Alex Nkusu, ce plan d’urgence pour la relance de la MIBA élaboré par ce Comité mixte COPIREP-MIBA est évalué à près de 150 millions USD.
« Ce plan de relance conjoint (COPIREP-MIBA) est estimé à près de 150 millions USD. Il faudrait être optimiste. Aujourd’hui, il y a une petite production, il faut que d’autres mains viennent se joindre à cette société qui a fait non seulement la fierté du Kasaï Oriental, mais aussi de la République Démocratique du Congo. », a-t-il confié à la presse.
Pour sa part, le Directeur Général intérimaire de la MIBA a indiqué que ce plan d’urgence élaboré contient toutes les informations nécessaires sur la situation actuelle de la MIBA et les pistes de solution adéquates pour favoriser sa relance.
D’après Danny Mukendi, un expert du secteur minier, l’État congolais serait lui-même responsable de la situation que traverse cette société publique.
Il indique que la MIBA traîne une dette sociale évaluée entre 250 ou 260 millions de dollars. Celle des fournisseurs est dans les mêmes proportions.
Aujourd’hui, la dette réelle de la MIBA est évaluée entre 450 et 500 millions de dollars américains.
Intervenant sur les ondes de la Radio Top Congo FM, Danny Mukendi a estimé que cette situation de dette dans laquelle la MIBA se trouve fait qu’à chaque fois qu’elle devrait vendre ses diamants dans un canal normal, ses créanciers peuvent saisir par voie de justice, lesdites pierres.