Finance
RDC : 60 millions USD nécessaires pour finaliser le projet de déploiement de la TNT

Le processus de déploiement de la télévision numérique terrestre (TNT) est seulement opérationnel dans neuf (9) villes de la République Démocratique du Congo depuis 2018.
Le déploiement du projet doit se poursuivre dans quarante-six (46) villes du pays. D’où une enveloppe d’environ 60 millions de dollars américains est nécessaire pour la phase finale du projet. C’est ce qu’a indiqué le Coordonnateur de la Commission nationale de migration à la Télévision numérique terrestre (CNM-TNT), Georges Malutama, lors d’une réunion organisée, le jeudi 19 décembre 2024, avec le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya.
En effet, cet état des lieux du secteur fait suite à l’instruction de l’Union internationale des télécommunications (UIT) invitant les États membres dont la République Démocratique du Congo d’éteindre les fréquences analogiques et de migrer vers le numérique.
Cette exigence de l’UIT vise à moderniser le paysage audiovisuel mondial et à optimiser l’utilisation du spectre des fréquences jadis exploitées par les télévisions.
Comme partout ailleurs, cette transition permettra au Gouvernement congolais de céder les fréquences analogiques aux opérateurs télécoms pour élargir leurs bandes passantes d’exploitation d’internet.
La première phase de la migration de 9 villes frontalières a permis au Gouvernement de générer au budget national, la somme de 82 millions de dollars américains. Un montant significatif pour le Trésor public.
Dans son allocution, le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a souligné que cette session s’est tenue pour établir un état des lieux, cinq mois après l’installation du Gouvernement Suminwa conformément au Décret n°14/007 du 4 mars 2014 portant création, organisation et fonctionnement du Comité national de la migration vers la Télévision Numérique Terrestre.
« Au Décret qui organise le Comité national de migration vers la TNT, nous avons tenu notre réunion qui est la première depuis l’installation du nouveau Gouvernement en juillet dernier pour faire l’état des lieux conformément d’ailleurs à certaines orientations reçues du Président de la République pour nous permettre de parachever le processus des migrations à la TNT. », a-t-il déclaré.
Pour pallier à cette situation, la commission interministérielle s’est décidée de passer par un appel d’offres restreint dans un futur proche pour trouver un prestataire qui accompagnera le Gouvernement vers la deuxième phase de la migration. Elle a également adopté une feuille de route devant lui permettre d’atteindre les différents objectifs qu’elle s’était déjà assignés.
« Cela a pris beaucoup de temps parce qu’il implique beaucoup d’éléments, mais au courant de la réunion d’aujourd’hui, nous avons discuté sur la possibilité de lancer un avis d’appel d’offres dans les jours qui viennent. Il nous permettra de recruter un prestataire qui pourra travailler avec le temps en partenariat avec le CNM-TNT pour nous permettre de finaliser ce processus. », a souligné le Ministre Muyaya.
Et d’ajouter : « parallèlement à cela, nous avons aussi convenu de travailler sur une feuille de route avec les activités et la communication pour nous permettre d’expliquer aux congolais les biens fondés de la migration de la TNT pour que nous puissions aussi en faire bon usage parce qu’aujourd’hui avec la concurrence qui vient de l’étranger, il est important que nous nous assurons que nous mettons à la disposition des congolais les chaînes avec un contenu local professionnel. », a-t-il souligné.
Notons que la commission pilotée par le Ministre de la Communication et des Médias est composée de la Vice-Primature au Budget ; de la Vice-Primature a l’Économie nationale ; du ministère d’État à la Justice et Garde des sceaux ; du ministère de Poste, Télécommunications et Numérique ; du ministère des Finances ainsi que celui de la Culture, Arts et Patrimoines. Elle a pour mission de superviser et de coordonner les différentes étapes de la migration vers la Télévision numérique terrestre.
AGNES KAYEMBE