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RDC : après le rebond économique en 2021 avec une croissance estimée à 5,7 %, les perspectives pour 2022 restent favorables (FMI)
A l’issue d’une importante réunion de la Troika politique présidée par le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, en présence du Ministre d’État, Ministre du Budget, Aimée Boji, la Vice-Ministre des Finances, O’Neige Nsele, de Madame la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Malangu Kabedi et de la Conseillère, Cheffe de Mission du FMI pour la RDC, Département Afrique, Madame Mercedes Vera Martin, d’une mission du FMI, une évaluation globale a été faite sur la situation économique de la RDC dans le cadre du Programme triennal.
D’après la Cellule de communication du ministère des Finances, les discussions ont porté au cours de cette séance de travail sur trois points saillants ci-après:
1° Le rebond économique en 2021, avec une croissance estimée à 5,7 %, a été soutenu par la reprise du secteur minier et des services.
2° Les risques à la baisse pesant sur les perspectives ont considérablement augmenté sous l’effet des évolutions externes. Cela nécessite le maintien de politiques macroéconomiques prudentes.
3° L’intensification de la mise en œuvre du programme de réformes des autorités soutiendra la reprise et renforcera la résilience de l’économie.
Au terme de sa visite qui s’est déroulée du 1er au 7 mars 2022, Madame Vera Martin a noté le rebond économique en 2021 en République Démocratique du Congo (RDC).
« Des données préliminaires confirment le rebond économique en 2021, avec une croissance du PIB estimée à 5,7 %, soutenue par une reprise des secteurs minier et des services. L’inflation s’élevait à 5,3 % à la fin de 2021. L’inflation devant rester modérée, la Banque centrale du Congo (BCC) a réduit le taux d’intérêt directeur de 100 points de base à la fin de 2021. Des estimations préliminaires suggèrent que le déficit du compte courant s’est réduit à 1 % du PIB en 2021 contre 2,2 % du PIB en 2020, grâce à des exportations minières en hausse. Ces évolutions extérieures favorables et l’allocation générale de DTS fin août 2021 ont permis d’augmenter significativement le niveau des réserves internationales brutes. Le solde budgétaire global s’est amélioré en 2021 en raison de la hausse des recettes et d’investissements publics inférieurs aux prévisions. », a-t-elle déclaré.
Quant aux perspectives pour 2022, la Cheffe de mission du FMI en RDC estime que celles-ci restent favorables même s’il faudrait surveiller certains facteurs de risques à la baisse.
« Les perspectives pour 2022 restent favorables, mais les risques à la baisse qui pèsent sur les perspectives ont fortement augmenté et appellent à accumuler des réserves et à maintenir des politiques macroéconomiques prudentes pour renforcer la résilience aux chocs externes. La hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie en lien avec la crise due au conflit en Ukraine et la volatilité des prix des minéraux présentent des risques pour l’inflation et la croissance. La hausse des prix du pétrole génère d’importantes pressions budgétaires en raison de subventions non ciblées sur les prix des carburants, ce qui réduit l’espace budgétaire pour les dépenses sociales et d’infrastructure nécessaires. L’équipe du FMI a appelé à la transparence dans la fixation des prix du carburant et à surveiller de près l’impact de la subvention sur le budget.», a fait savoir Madame Vera Martin.
Et de poursuivre: « Alors que le budget 2022 prévoit une augmentation des dépenses d’investissement public, financées en partie par l’allocation de DTS, l’équipe continue d’appuyer les efforts des autorités pour renforcer la capacité et la gouvernance des institutions en charge de la mise en œuvre, du suivi et de l’exécution des projets, afin d’assurer une utilisation efficace et transparente de ces fonds. »
Cette visite était aussi l’occasion pour l’équipe du FMI et les autorités congolaises de discuter des possibilités d’intensifier les réformes structurelles pour soutenir la reprise.
Une fois approuvées par le Parlement, la nouvelle loi sur les banques commerciales et la loi anti-blanchiment contribueront à renforcer la supervision bancaire, pense la Cheffe de mission du FMI.
Elle est convaincue que l’amélioration de la gouvernance, en particulier dans la gestion des ressources extractives et des finances publiques, et l’amélioration du climat des affaires soutiendront une croissance tirée par le secteur privé.
Suivant les observations de la mission du FMI, l’avancement des réformes structurelles augmentera la résilience économique, contribuera à diversifier l’économie et à améliorer le niveau de vie des citoyens congolais.
« L’équipe du FMI remercie les autorités pour des discussions ouvertes et constructives lors de cette visite. L’équipe a rencontré le ministre d’Etat et du Budget Aimé Boji, le ministre des Finances Nicolas Kazadi, la Gouverneure de la BCC Malangu Kabedi Mbuyi, et d’autres hauts fonctionnaires et des partenaires au développement. L’équipe se réjouit de poursuivre ce dialogue lors de la visite pour la consultation au titre de l’article IV de 2022 et pour la deuxième revue dans le cadre de l’accord FEC, prévue fin avril », a conclu Madame Mercedes Vera Martin.