Finance
RDC : au 18 octobre 2024, les régies financières ont collecté 1.011,3 milliards de CDF
Au 18 octobre 2024, les régies financières de la République Démocratique du Congo (RDC) ont mobilisé 1.011,3 milliards de Francs congolais (CDF), soit un montant équivalent à 356,7 millions USD atteignant 40,7 % des prévisions mensuelles. Cette performance révèle des disparités significatives dans les différentes catégories de recettes fiscales.
D’après les données publiées par les services de la Banque Centrale du Congo (BCC), les recettes des impôts directs et indirects mobilisés par la Direction générale des impôts(DGI) se sont élevées à 566,2 milliards de Francs congolais (CDF). Des recettes inférieures aux prévisions arrêtées à 673,9 milliards de Francs congolais.
Ce manque à gagner souligne les défis persistants dans la collecte fiscale, exacerbés par des mécanismes administratifs souvent jugés inefficaces.
Dans le secteur douanier, les recettes de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) ont atteint le montant total de 187,8 milliards de Francs congolais (CDF), bien en deçà des prévisions de 524,4 milliards de Francs congolais. Cette situation pourrait être attribuée à une lutte continue contre la fraude et à une gestion douanière qui nécessite des améliorations.
Quant à la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales et de participation (DGRAD), ses recettes sont également au rabais s’établissant à 257,2 milliards de Francs congolais (CDF) contre une programmation mensuelle de 291,7 milliards de Francs congolais.
Ce constat met en lumière l’importance d’une révision des stratégies fiscales pour optimiser les ressources.
La mobilisation des recettes fiscales est cruciale pour le financement des projets de développement et la stabilisation économique du pays.
Les autorités du pays doivent donc intensifier leurs efforts pour améliorer l’efficacité de la collecte des recettes fiscales.
Des experts suggèrent que l’implémentation de technologies modernes pourrait faciliter le processus de déclaration et de paiement des impôts. Cela permettrait non seulement d’augmenter les recettes mais aussi d’améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques.
En outre, un renforcement des capacités au sein des régies financières est nécessaire pour mieux former le personnel sur les meilleures pratiques en matière de collecte fiscale. Cela pourrait contribuer à réduire les écarts observés entre les prévisions et les réalisations.
Il est également essentiel d’engager un dialogue avec le secteur privé pour sensibiliser sur l’importance du respect fiscal. Une collaboration étroite entre l’État et les entreprises pourrait favoriser un climat d’affaires propice au développement économique.
Enfin, la situation actuelle appelle à une réflexion stratégique sur la politique fiscale du pays. Des réformes ciblées pourraient permettre d’atteindre une plus grande équité fiscale et d’assurer un meilleur financement des services publics essentiels.
Mitterrand MASAMUNA