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RDC : Bientôt, un collectif budgétaire pour réajuster les prévisions de 2016

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A peine trois mois de l’exercice budgétaire encours, le gouvernement se voit contraint de réajuster les prévisions des recettes et des dépenses inscrites dans le budget 2016. Celles – ci étant en déphasage total avec les données réelles, conséquence des effets de la chute des cours des matières premières sur l’économie congolaise. Il y a donc urgence de les réactualiser en tenant compte des paramètres plus réalistes. Le chef de l’Etat l’a compris. Et il a instruit le Premier Ministre à s’y atteler.

C’est lors de la réunion de la Troïka stratégique du 21 mars ayant regroupé autour de Matata Ponyo Mapon tous les responsables intervenant dans le secteur économique que des orientations claires ont été données dans l’objectif d’éviter l’asphyxie financière dans les neuf mois qui restent de l’année 2016 encours.

« Tenant compte de la situation économique internationale, et de ses effets sur les économies en développement, dont celle de la RDC, mais aussi de la dominance budgétaire dans la politique économique actuelle, il a été résolu, à l’instruction du Président de la République, de préparer un collectif budgétaire pour arrimer les prévisions tant en recettes qu’en dépenses sur des paramètres réalistes », indique le Communiqué officiel de la Troika.

Les Causes

Il est évident que l’économie congolaise ait subit le choc des effets pervers de la chute des matières premières sur les cours internationaux. Cet impact négatif sur les recettes publiques devra occasionner sur l’année 2016 une perte évaluée par le gouvernement à 1,3 milliard de dollars américains. Donc, un tarissement des recettes nuisible auquel tout le reste dépend.

La  décélération du rythme de la croissance économique est consécutive à la décélération de la production dans le secteur des mines, résultant également à la baisse continue des cours des matières premières. Estimée à 9,2% à fin mars, la croissance économique est passée à 8,4% à fin juin avant de tomber à 7,7% à fin septembre 2015, contre une moyenne subsaharienne chiffrée à 3,5% pour la même année.

Vue de la réunion de la Troïka stratégique du lundi 21 mars 2016. Ph. Primature

Vue de la réunion de la Troïka stratégique du lundi 21 mars 2016. Ph. Primature

Si la stabilité du cadre macroéconomique n’en souffre pas tellement, mais les tensions sur les finances publiques s’accumulent au jour le jour. Il faut craindre que les vannes de sécurité ne cèdent à la très forte pression exercée sur les maigres recettes du Trésor. Car les signaux de détresse sont bien visibles.

Entre le 20 novembre 2015 et 17 mars 2016, les réserves internationales ont passées de 6,06 à 5,77 semaines d’importations des biens et services.

Le réajustement

Considérant le fait la courbe des recettes ne reprendra pas son ascendance à très court terme et l’urgence d’adapter les paramètres budgétaires à la conjoncture économique pour le reste de l’année, le gouvernement a opté, parmi les 26 mesures prises le 26 janvier 2016, qui semble déterminante.

C’est celle qui énonce la réduction du train de vie des institutions publiques ainsi que l’encadrement et la rationalisation des dépenses publiques par une action d’harmonisation des salaires et émoluments au sein desdites institutions.

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Appliquer cette mesure sous – entend que le budget 2016 tel qu’adopté par le Parlement et promulgué par le Chef de l’Etat ne sera plus sincère. Dès lors, le gouvernement est dans l’obligation d’envisager un collectif budgétaire pour rétablir les équilibres au regard des paramètres réalistes.

Au demeurant, il s’agit concrètement de modifier, de manière significative, les dispositions de la loi de finances initiale (LFI). D’une part, le plafond des dépenses du budget de l’Etat et les données générales de l’équilibre budgétaire. Plafond projetant, d’après des sources, une réduction de 30% du budget initial de l’Etat. Et d’autre part, colmater les brèches et atténuer autant que possible l’impact de la chute des matières premières sur les recettes publiques.

Le ministre d’Etat en charge du Budget et celui des Finances ont été instruits par le Premier Ministre afin de finaliser ledit collectif dans les meilleurs délais, en vue de le soumettre au Parlement, seule autorité habilitée à y statuer.

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