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RDC : La CENI publie le «Budget réajusté des élections» cette semaine !

« Le Budget des élections réajusté en fonction des options que nous avons prises sera rendu public dans les heures qui viennent. Il est même déjà là », a annoncé le Président de la CENI, Corneille Nangaa répondant à une des questions d’Eric Tshikuma dans l’émission Top Presse. Si l’élaboration du « Plan de décaissement » des fonds électoraux par le Gouvernement se poursuit, la CENI rassure que ce retard enregistré dans son bouclage sera vite rattrapé pourvu que la date électorale du 23 Décembre soit maintenue.
Le Budget électoral triennal réajusté était bouclé à 1,3 milliards USD répartis comme suit : 400 millions USD pour l’enrôlement des électeurs, 560 millions USD pour les 3 premiers scrutins et, 380 millions USD le reste de scrutins électoraux indirects.
« Nous pensons que les 400 millions USD, si on les termine, sont derrière nous. Nous entrons dans la 2ème partie du budget, celle de 560 millions USD. Avec certains mécanismes tels que les recommandés par l’Accord du 31 Décembre de réduire les coûts des élections, ça nous ramène à un budget de 425 millions USD », a révélé le Président de la CENI.
D’après la CENI, la 2ème tranche du Budget électoral est prise en compte dans le projet du Budget de l’Etat pour l’exercice 2018, lequel aligne l’équivalent en CDF de 503 millions USD. Cependant, l’inscription de ce montant dans les prévisions budgétaires de la nation ne suffit pas. D’après Corneille Nangaa, la Centrale électorale travaille sur le plan de décaissement qui, lui, obéi au principe d’engagement de dépenses en temps utile. Sera – t – il respecté si celui de 2017 ne l’a pas été ? Faut – il compter sur la bonne foi du Gouvernement ?
« L’essentiel ici consiste à faire en sorte que chacun joue son rôle pour que le peuple congolais ait des élections. Ce n’est pas un problème de foi. C’est un problème d’action. Le peuple congolais s’est choisi comme mode de gouvernance la démocratie. On ne peut donc pas faire l’économie des élections. Donc, c’est une question de responsabilité de chaque institution. Que le Gouvernement nous donne de fonds nécessaires et qu’il veille à la sécurisation du processus, que le Parlement vote les lois essentielles et que les acteurs politiques se mettent en ordre de bataille », a répondu Corneille Nangaa. .
@CNangaa : « Je ne dirais jamais qu’il nous est impossible d’organiser élections, chacun a le calendrier et pourra tirer conséquences. Notre rôle est de faire qu’on arrive aux élections » @TopCongo #RDC #DRC pic.twitter.com/wfaoA3ZH3L
— Christian Lusakueno (@lusakuenoc) December 2, 2017
Le décaissement effectif des fonds inscrits dans le Budget de l’Etat demeure cette approche pragmatique qui va permettre à la CENI d’organiser les élections le 23 Décembre 2018. En effet, de la check-list des contraintes financières dont le deadline a été fixé au 30 Novembre 2017, seul le Plan de déploiement des matériels avec la MONUSCO est disponible. Si le Plan de décaissements du Gouvernement est en cours de finalisation, celui des Partenaires internationaux fait l’objet d’un silence inquiétant.
A RE(LIRE) : Voici les 4 contraintes financières du Calendrier Electoral !
Sur un ton interpellateur, le Président de la CENI a lâché le morceau : « Sans les financements, nous n’auront pas d’élections. Nous ne devons pas rater ce qui est prévu en termes du calendrier. Nous allons faire de récupérations pour faire en sorte que nous arrivions à avoir ces élections au 23 Décembre 2018. […] Si nous voulons avoir des élections, chacun doit faire ce qui est attendu de lui pour ce faire. C’est ce qui nous intéresse ».
Il reste convaincu que la RDC n’est pas une boutique plutôt qu’un pays. De ce fait, tout est facteur de responsabilité, de volonté politique. Les acteurs commis au sein du Gouvernement ont la responsabilité de doter ce qu’il faut à la CENI pour qu’il fasse son travail.
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